Problème

Et qui c’est qui avait collé son corps contre celui de l’autre et frôlait les lèvres de l’autre en premier, hein, qui ? Koizumi Takeshi ! A force de jouer avec le feu, il s’était brûlé ! Mais dans son embrasement, Masao s’était enflammé également, puisqu’il avait smacké et mordillé, on ne l’oubli pas, le plus âgé des deux. Ah et puis ce n’était pas une question de savoir qui avait commencé, mais plutôt comment est-ce que ça allait évoluer cette histoire et jusqu’où elle irait…

- Espèce de calculateur...

Ca l’amusait à cet abruti de voir son kohai se torturer les méninges ? Et en plus il en rajoutait lui-même une couche, parce qu’en pensant au baiser qu’ils avaient échangés, il regarda de nouveau les lèvres de son aîné, en ayant une soudaine envie… Il tenta bien de repousse ce désir, mais il persista et le fils du maire fini par se lever, tournant le dos à cet homme qui avait failli être embrassé une nouvelle fois.
Au fait… Bien sûr qu’il avait un beau dos le rouquin è-é Il avait même une belle petite cambrure, petite parce que pas très importante, disons qu’elle allait avec ses hanches… Non, on ne rajoute pas « de fille » derrière « hanches », c’est clair è-é Ah ce foutu complexe, il n’était pas prêt de foutre le camp celui là >_>

Hop on s’enfuit dans la cuisine où on cherche à manger et on constate qu’il n’y a presque rien de comestible dans le coin =-= Ca lui rappeler la cuisine de son koibito… Ex-koibito… Est-ce qu’il avait pensé à faire les courses ? Oui, il ne resterait pas sans manger, au pire il se prendrait des plats rapides à faire, il n’allait pas se laisser mourir de faim.
Ok, mais est-ce qu’il mangeait bien au moins ? Flemmard comme il l’était et à fond dans son travail, il pouvait rester sans se restaurer et cela, ce n’était pas bon du tout… Et puis dans quel état était l’appartement ? Aki était l’opposé diamétral de Takeshi pour cela, c’était souvent Masao qui rangeait et… Il soupira et eu encore plus envie de chocolat, ce qui expliqua son gros sourire quand il en trouva enfin \o/ Miracle *o*

Il fit une remarque à son Senpai sur le manque de travail de sa bonne et fut étonné d’apprendre qu’il n’en avait pas. Aussi il nettoyait son loft tout seul, comme un grand et c’était bien cela qui le surpris. Après tout, Koizumi semblait tellement bouger dans tous les sens que de le savoir bordélique n’aurait pas du tout était ahurissant et même dans la logique.

- Pas la peine d’appuyer ainsi sur le « moi », tu sais ? Pourquoi je devrais le faire si d’autres le font, je vais pas me faire chier, je n’ai rien à prouver °° Contrairement à toi, on dirait bien =p

Nan, il n’avait pas faim, c’était un simple décompressage, d’ailleurs, il n’avait avalé qu’un seul petit biscuit, preuve que ce n’était que pour calmer, un peu comme un placebo, son cerveau qui avait travaillé à une vitesse hallucinante en peu de temps. Il avait besoin de sucre XD Donc pour l’omelette, pourquoi pas une autre fois, hein ? Là, il ne l’apprécierait vraiment pas, vu qu’il n’avait pas faim et il taquina son aîné en disant qu’il n'avait pas l'envie de mourir 8D

Il ne vit même pas le visage faussement offusqué du jeune majeur, trop occupé à écouter la nouvelle superbe bonne idée qu’avait soufflé Envie à Impulsivité et Bakanerie pour soulager sa frustration concernant le baiser qu’elle voulait tout à l’heure mais, qu’elle n’avait pu avoir parce que Raison avait remportée la victoire. Envie était loin d’être nulle et s’entendait très bien avec ses deux amies pour qu’elles l’aident à avoir ce qu’elle voulait… Mais là, ce n’était plus un baiser qu’elle voulait, mais plutôt…
Masao céda à la tentation de s’amuser et s’approcha de son aîné assis sur le comptoir. Il déposa ses mains sur ses genoux avant de se hisser sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre son visage, le regard plein de malice. Il croqua dans le biscuit qu’il tenait toujours entre ses lèvres tout en glissant ses mains jusqu’à ses cuisses. Il eu un sourire en le sentant frissonner et comme il s’était approché, il s’éloigna, les yeux enjôleurs, ravi d’avoir joué un coup au musicien mouahah !

Il sorti de la cuisine et se dirigea vers la mezzanine dont il grimpa les marches pour lâcher un sifflement en voyant le titanesque lit *o* Tous les G-boys pouvaient dormir dedans tellement qu’il était grand *o* Bon peut-être pas… Il pencha la tête pour mieux voir le lit et finalement, il se dit que oui =p
Il lâcha le lit des yeux pour voir la décoration et eu un sourire en voyant des vêtements trainer par terre, c’était bon, Takeshi n’était qu’un jeune homme comme les autres 8D Il ne se retint nullement de lui en faire la remarque sachant qu’il n’était pas très loin derrière lui. Il sauta en suite sur le lit, se roulant un peu dessus avant de se remettre au centre, laissant sa veste en laine remonter quelque peu sur son ventre, dévoilant ainsi ce dernier et sa petite tablette de chocolat. Parce que depuis l’épisode du toit, il avait repris ses abdominaux le soir et donc tablette pas devenu fondue \o/

Bon, on était bien loin de celle que devait certainement avoir le musicien, d’ailleurs il ne savait pas comment elle était, il n’avait pas vu son torse, mais vu les pectoraux, les abdos ne devaient pas être catastrophiques non plus… Fallait pouvoir voir pour savoir et il se voyait mal lui lever son haut en lui sortant qu’il voulait juste mater sa tablette histoire de voir comment elle était XD Nan, ça ne le faisait pas trop, trop XD

Il regarda Koizumi arrivé et lâcha un soupire en l’entendant répliquer qu’il n’était pas totalement irrécupérable ce qui le fit une nouvelle fois rouler des yeux et ho il eu le droit à un clin d’œil *o* Cool ^-^ Le dernier remontait à longtemps =p

- Oh mais je sais très bien ce qu’on va pouvoir faire de moi, tu sais ? Me faire grimper les échelons et un jouuur je serai le meilleur Premier ministre et je me battrai sans répit, je ferai tout pour être l'vainqueur et gagner les défis à venir XD

Tout cela dit avec le ton de la chanson des Pokémons 8D Oh, et un autre phacochère vint s’allonger sur le lit, d’un côté ce sommier avait certainement dû encaisser pire que cela… Combien de fille étaient-elles passées par ici ? Ah mais on ne divague pas encore et on s’en fiche des gonzesses que l’autre lapin à tiré ! Elles n’existaient même plus de toutes les façons, pour la plupart en tout cas, dans la tête du pianiste, bah quoi ? Vous vous souvenez de chacun des mouchoirs que vous aviez utilisés vous ? =-= Et voilà, le jeune majeur, pareil ! Si cela faisait du bien au G-boy de penser ça, hein, laissons le le croire =p

- Ah c’est pour cela que ça ne sent pas le marcassin crevé XD Non, j’rigole allez =p Ca sent toi surtout, il y a ton parfum imprégné là dedans…Ca sent bon...

Il tourna la tête vers Take quand ce dernier se remit en mouvement pour s’arrêter et… Le passer intégralement un scanner de ses yeux, ce n’était pas du tout déplaisant d’être analysé de la sorte, peut-être un brin déstabilisant, mais sans plus. Puisqu’il le matait, autant en faire de-même, ce qui ne se gêna nullement de faire, cependant vu la position, il ne pu pas voir grand-chose surtout quand l’autre débile se laissa tomber sur le dos. Un ange passa que son Senpai chassa bien vite en demandant ce que voulait dire l’acte qu’avait fait le G-boy dans la cuisine, rajoutant une phrase taquine concernant un hypothétique attachement de ce dernier à ses lèvres.

Il se tourna vers lui étant prêt à lui répondre sachant très bien pour quelles raisons il avait agit de la sorte, mais une fois de plus, il n’eu que le temps d’ouvrir la bouche pour que Takeshi se tourne sur le ventre, enfonçant sa tête dans le coussin avant de crier qu’il l’énervait. Il savait très bien que cette remarque n’était pas à prendre au sens propre. Il le vit tourner la tête vers lui et lui demander de lui expliquer ce qui se passait (Wow trois fois « lui » dans cette phrase XD) et de ne surtout pas faire celui qui n’avait rien tilté parce que sinon il le… Explosion de rire :

- M’étriper avec un oreiller ? Et bah tu vas en mettre du temps et ne crois pas que je vais rester sagement les bras croisés à te laisser me charcuter =p

Il reprit un air un peu plus sérieux pour de nouveau soupirer :

- Pourquoi moi je saurais, et pas toi, hein ? Le coup du biscuit c’est parce que j’étais frustré de ne pas t’avoir embrassé sur le banc comme j’en avais l’envie à ce moment là.

Bah autant le dire, il n’avait rien à cacher et rien à perdre, il se doutait en plus que son aîné l’avait grillé lors de son matage de lèvres tout à l’heure. De plus, il ne disait que la vérité, s’il l’avait eu son baiser, il ne l’aurait pas cherché dans la cuisine, en fait, c’était un dédommagement et une sorte de punition pour le plus âgé, même si ce dernier n’avait rien eu à se reprocher.

- Depuis l’amphi, j’pense souvent à toi et carrément plus comme avant. T’es plus le sale chieur de la Fraternité qui est quand même sympa mais qui m’énerve è-é T’es… T’es devenu plus que cela… Quoi ? J’en sais trop rien.

Il avança doucement sa main et écarta les quelques mèches qui l’empêchaient de voir le regard de son joueur de piano préféré. Il eu un petit sourire avant de reprendre :

- Quand tu m’as invité à venir chez toi, t’aurai pu dire n’importe quel autre endroit, du moment qu’on n’était que tous les deux, j’aurai dit oui… J’avoue que j’suis content que ce soit chez toi et que j’ai enfin pu t’entendre jouer, c’était waw pas de mot.

Il regarda une seconde le plafond avant de reporter ses yeux sur le bel homme allongé à côté de lui. Il se redressa légèrement sur un coude :

- Tu veux que je te dise ce que je ressens ? J’ai envie de t’embrasser, d’être dans tes bras, sur le toit, je m’y étais senti totalement protégé, peut-être que c’était parce que j’en avais besoin à ce moment là et puis tes paroles m’ont fait beaucoup de bien. Je ne sais pas si ça sera encore le cas maintenant que je vais un peu mieux… D’un côté, quand tu m’touches, je frissonne et c’est limite si je ne tente pas d’interpréter chacun de tes gestes et chacune de tes paroles et Dieu sait que tu en débites !

Il eu un rire avant de faire glisser ses doigts, lentement, le long de la colonne vertébrale de son aîné :

- Je ne suis sûr que de peu de chose, que j’ai envie de toi, de te connaître d’avantage et que je ne suis pas amoureux de toi. J’aime encore Aki, j’ai beau de plus avoir sa marque, son collier et il n’est plus le dernier à m’avoir touché mais, je l’aime même si je fais de mon mieux pour l’oublier… Pff finalement, je me demande s’il n’avait pas raison… Quand je vois mon comportement ces derniers temps…

Il ferma ses paupières, il était avec son Italien, l’avait trompé avec Takumi, s’était soit disant racheté mais dès qu’ils avaient rompu, lui il embrassait un autre gars, en l’occurrence Takeshi et après il couchait avec Yan ! Mais bien sûr, il était toujours follement amoureux de son journaliste, évidemment ! En regardant froidement la chose, il se voyait plus comme une catin qu’autre chose pour le coup et pam prend toi ça au moral.
Takumi, c’était une affaire réglée, c’était simplement un sentiment qu’ils n’avaient pas réussi à exprimé avant et qui n’était qu’une grande amitié, une sorte de besoin, enfin pour eux c’était clair. Yan… Ils se cherchaient depuis un moment et l’occasion était arrivé de passer à l’étape supérieur, ce qu’ils avaient fait, de plus, le Sucre de canne avait couché avec lui pour également oublier son Adoré, ce qui n’avait pas marché… Et Takeshi… C’était quoi lui ? Une envie comme ça, telle que Yan ? Non…
Il continua ses pensées à voix haute, rouvrant les yeux par la même occasion :

- Non, parce que si c’était comme avec Yan, je ne me gênerai pas pour te faire comprendre clairement que j’ai envie de couché avec toi, et ce n’est pas le cas et d’ailleurs, je n’ai pas envie de couché avec toi tel que c’était le cas avec Yan. Donc ce n’est pas une simple envie comme ça. Comme Takumi ? Non plus, avec Taku-chan c’est plus… Enfin nous on se comprend, c’est une sorte de très forte amitié, on ne savait pas comment s’exprimer et puis bon on était bourré et on s’est emballé, on a mal compris, point. Affaire réglée, n’en parlons plus.

Il regarda Koizumi qui pauvre de lui était noyé sur les paroles de son kohai XD Cependant, ce n’était pas du tout des palabres en l’air, elles étaient importantes et c’était une véritable analyse :

- Mais encore une fois, cette relation, ce n’est pas toi, ça ne colle pas… Qu’est-ce que tu es exactement ? J’en sais rien, encore une fois, il faut que tu sois unique, hein !? A croire que tu le fais exprès, Takeshi… T’es insupportable ! En plus, t’es pas sensé être hétéro, toi ? Tu m’diras avant d’être avec Aki je l’étais aussi, mais dep…

Il remarqua alors l’étrange similitude entre le moment où tout avait commencé à changé entre son journaliste et lui et entre le musicien et lui… Pour A-chan, c’était après que ce dernier se soit collé à lui, sous les douches communes des vestiaires à Sakurai, alors qu’ils faisaient une bataille d’eau.
Pour le F-boy, c’était après que cet abruti se soit faxé contre lui dans l’amphithéâtre… Avouez qu’il y avait une légère ressemblance tout de même ! Cela en était assez troublant…
Il reprit son monologue qu’une voix plus pressée, d’un ton plus haut aussi :

- Et puis c’est quoi ce collier, là franchement ? Après que je t’ai dis ce que ça représentait pour moi, une sorte d’engagement, une appartenance, un truc du genre, t’oses vraiment me dire que ce bijou n’est d’autre qu’un simple cadeau, je dois préciser qu’on n’est pas Noël ? Qu’il n’a vraiment aucune signification à tes yeux ? Que tu n’as pas réfléchi à tout ce qu’il pouvait symboliser pour moi, ce n’est pas possible ! Si c’est le cas, c’est vraiment dégueulasse de m’avoir fait une blague dans ce genre, parce que ce n’est pas sympa du tout, c’est horrible car…

Ah mais il n’allait pas pleurer maintenant ?! Pourquoi il sentait une boule dans sa gorge ? Hors de question qu’il chiale, ce n’était pas une fille pour se mettre à chouiner pour une raison ou pour une autre. Il était sentimental, ça c’était clair et net, il voulait bien l’avouer, mais là, il n’y avait aucune raison de laisser couler ses larmes, aussi, il lâcha un soupire pour reprendre contenance, avant de reprendre qu’une voix beaucoup plus calme que la précédente :

- Parce que j’ai accepté ce collier en pensant vraiment que tu savais ce qu’il voulait dire à mes yeux… Et c’est dégueulasse… Autant toi, que moi parce que… En portant ce bijou, j’ai, même si pour toi il ne voulait rien dire, et là t’es un pourri, comme accepté de sortir avec toi alors que j’aime Aki…

Waouah ! Comme pour le coup du toit de l’université, Masao se sentait étrangement beaucoup mieux après avoir balardé tout ce qu’il avait sur le cœur. Il toucha le petit soleil qui était entre ses clavicules avant de terminer :

- Toi aussi tu m’énerves, c’était beaucoup plus facile avant. Pourquoi il faut que ce soit compliqué, hein ? T’es qu’un sale chieur de Senpai finalement =-=

Silence radio… Combat interne entre Raison qui se plaidait la sagesse, Envie plus féroce et ce pauvre Cœur au milieu qui, encore tout meurtrie, suppliait grâce. Impulsivité et Colère se mirent de connivence pour balayer tout cela ce qui donna comme réaction :

- Et merde…

Il se tourna vers son aîné, posa une main sur son épaule et l’autre au niveau de sa taille et tira suffisamment fort dessus pour le faire se retourner, se retrouvant ainsi sur le dos et non plus sur le ventre comme il l’était depuis un petit moment. Ceci fait, il abaissa son regard dans le sien, s’y plongeant quelques secondes avant d’approcher son visage…
Il captura ses lèvres et en força quelque peu le passage pour lui offrir un baiser passionné... Takeshi allait-il lui répondre, le repousser ? Quelle réaction prendrait-il face à ses paroles, à cet acte, ce nouveau baiser volé qui était beaucoup moins sage que les autres...

Toujours légèrement sonné pas ce que Masao venait de faire, soit venir lui frôler les lèvres pour croquer un bout de biscuit tout en prenant bien soin de frôler ses cuisses, Take' le regarda monter vers sa chambre comme un gamin. Malgré lui, il fut bien obliger de le trouver mignon et de sourire. Il se décida donc à le suivre. Quand il arriva en haut, Masao était déjà étendu sur son lit. Plus il écoutait Masao parler de son avenir, plus son sourire s'élargissait sur ses lèvres, il appréciait l'optimisme du rouquin, en fait il appréciait l'optimisme tout court, mais surtout l'ambition et il était heureux de constater, qu'en plus de posséder un beau corps, Masao possédait aussi de l'ambition. Bon c'est sûr que les notes de la chanson de Pokémon que tentait de reproduire le rouquin n'étaient pas toutes exactes, mais bon, on pouvait bien lui pardonner.

Quand Masao se tut, Take' n'hésita à le rejoindre bien que la situation pouvait paraître étrange. Lui, Masao, dans le même lit...ouais jamais il n'aurait imaginer un tel scénario. Toutefois, Take' était lasse de devoir toujours réfléchir à tous les moindres gestes qu'il posait en présence du rouquin, il avait envi de retrouver cet esprit impulsif qu'il possédait d'habitude. Résultat : Lui, Masao , dans le même lit.....Mais quel lit! :P Effectivement, plus d'une était passée par là, mais pas question de s'étendre sur le sujet devant le comédien, surtout que, au contraire, Take' se souvenait parfaitement de la majorité des mouchoirs qu'il avait utilisés.

- Que ça ne sent pas le marcassins crevé? Tu veux dire que ça ne sentait pas le marcassin crevé, je vais te dire, depuis que t'es là on peut pas dire que ça sent la rose...

Il lui fit une grimace et s'installa sur son coude pour mieux le voir. Le silence s'installa. Il se regardait mutuellement :P Takeshi ignorait lui-même pourquoi, peut-être parce qu'il n'aimait les silences prolongés, ou parce que voir Masao étendu dans son lit sans savoir où ils en étaient dans leur relation le frustrait, il voulut déstabiliser Masao, essayer de le faire parler davantage. Par contre, il ne lui laissa pas le temps de parler, Takeshi se sentait épuisé, confus, mais surtout découragé par le fait qu'il ignorait ce qui se passait, mais surtout où il allait. Comme quand il était petit, il fourra sa tête dans ses couvertures et cria, comme si extérioriser ses sentiments allait tout régler. Masao éclata de rire, peu convaincu que son senpai puisse réussir à l'étriper.

- Masao, je ne parierais pas la dessus si j'étais toi...même en te débattant je suis certain que je réussirais à te faire manger mes oreillers en moins de 15 secondes :P

La situation aurait pu être comique, mais même si les deux hommes s'étaient mis à se lancer des vannes encore une fois, ils savaient pertinemment qu'ils avaient tout deux quelque chose sur le coeur et que rien ne serait vraiment comme avant s'ils continuaient d'ignorer le problème. Et Masao ne l'ignora pas. Takeshi fut surpris de l'entendre avouer qu'il avait été frustré de ne pas l'avoir embrassé lorsqu'il en avait eu envi, en bas, près du piano. Il 'ajouta rien, Masao semblait vouloir continuer à parler et pour une fois le musicien se la ferma et un bon moment. Il écoutait Masao, il sentit une main venir déplacer les mèches qui tombaient devant ses yeux, il leva son regard vers Masao, c'était bizarre, étant plus grand que lui, d’habitude c'était Takeshi qui le regardait de par en haut.

Le jeune majeur sourit en l'écoutant parler, mais un sourire faible, il savait que Masao n'allait pas lui parler uniquement d'eux et de son talent en piano, par son ton de voix, on voyait que le rouquin était sur sa lancer et les mots Aki et collier n'allaient sûrement pas tarder. En l'écoutant parler, Take' ne pouvait s'empêcher de frissonner. Toutes des pensées dont il se doutait de l'existence prenaient forme devant lui. Pour une raison qu'il ignorait, ça lui faisait peur, voir que toutes ces paroles qu'échangeaient habituellement entre un homme et une femme se trouvaient prises entre deux hommes. Il ne comprenait pas comment ses sentiments avaient pu prendre un virage aussi rapide et aussi drastique. Il sentit les doigts de Masao remonter sur son dos et son rire éclater. Oui, c'est vrai qu'il parlait beaucoup...mais cette fois-ci il n'interrompit pas son kohai. Il voulait l'écouter et entendre sa voix débiter ce flot de paroles la rassurait même si les paroles elles, n'avaient rien de rassurante. Take' l'écoutait à moitié, il savait tout ça. Que Masao aimait toujours Aki, que Yan n'était qu'un one night, et que Takumi et lui n'avait rien d'autre à développer dans leur relation que ce qu'ils avaient déjà. Il savait la signification du collier, ce que Masao avait pu interpréter et les conséquences que le bijou avait sur leur relation. Ce qu'il savait surtout, c'était que lui était unique pour Masao, pas une envi passagère, mais pas quelques chose de bien défini non plus. Au fond, tout ce que lui débitait Masao, c'était ces questions sans réponses, ses émotions contradictoires qu'il avait lu sur son visage au moment où il avait finit de jouer du piano, quand il lui avait offert le collier, à ce moment précis où le comédien était totalement ouvert.

Pris dans ses propres pensées et les propres débats de sa tête, écoutant le flot de parole que débitait Masao avec attention, il eut l'envie de pleurer, mais ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il entendit son kohai le traiter de chieur de senpai...Il sentit une main se poser sur son épaule et une autre sur la taille et une fraction de seconde plus tard il se retrouvait sur le dos les lèvres de Masao contre les siennes. Take' se laissa faire. C'était juste trop bon pour qu'il le repousse. Il éloigna ses lèvres, sans toutefois rompre le contacte et répondit au baiser de Masao avec un peu plus de douceur, mais toujours la même sensualité. Après un laps de temps inconnu que le jeune majeur était incapable de déterminer, il s'éloigna doucement.

Ça c'était pas un smack...et sûrement le baiser le plus long et le plus assumé qu'ils avaient pu échangé. Take' planta son regard dans celui de Masao et sourit, un sourire, charmeur, amusé et presque victorieux. Il poussa doucement mais fermement Masao par les épaules et tourna sur lui-même échangeant de position avec lui. Il baissa les yeux sur le jeune homme qui se trouvait maintenant sous lui.

- Essais pas Masao, tu t'es trahi toi-même. Tu es aussi amoureux de moi, avec ou sans Aki, que moi je lui suis de toi. Et je ne suis ni un salaud ni un pourri, je savais très bien ce que je faisait en t'offrant ce collier. Et toi, fais pas l'innocent, tu savais très bien se que tu faisais en l'acceptant.

Il approcha son visage de celui de Masao, effleurant ses lèvres des siennes

- Ose me dire le contraire...

Frôler ? Bon pour les lèvres, d’accord mais, il n’avait nullement effleuré ses cuisses, il les avait bien caressé, ayant ses mains bien posées sur ses genoux avant de les glisser jusqu’à elles. Aussitôt son acte fait, il s’était enfui fièrement, oui enfuir et fier dans la même phrase cela ne va pas ensemble, mais on s’en fiche =p Donc, il avait déguerpi direction la chambre de son hôte qui était un lieu de vie plus personnelle et qui reflétait bien la personnalité de l’occupant : Des instruments de musique, une déco plus intime, des vêtements par ci par là avec des partitions =p

Et ouais il avait de l’ambition le rouquin allongé là. Il voulait devenir Premier Ministre du Japon, poste qu’aucun Tanaka n’avait encore pu exercer et il comptait bien être le premier de la famille à en être un. Cependant, il savait que ce serait un chemin long et rempli d’embuche, avant d’arriver à ce niveau, fallait qu’il commence par le début, c'est-à-dire devenir député dès l’année prochaine ! Il était en campagne électoral en ce moment, il ne fallait pas l’oublier. Il monterait les échelons petit à petit, en prenant le temps de montrer à tous qu’il n’était pas simplement le fils du maire, mais aussi lui-même et qu’il avait une vision propre et non qu’il était la continuité de son père. Le chemin serait long, mais il tiendrait le coup ! Pour ce qui était de la chanson… On n’allait pas lui en vouloir pour ne pas avoir respecté tous les temps, hein è_é
On ne parle pas des mouchoirs ou des ex, ex étant pour des relations sérieuses, qu’il avait pu avoir, cela énerverait le Sucre de canne XD Jaloux ? Si peu… Il préférait de loin ne jamais poser de questions au sujet de celles qui avaient pu partager la vie de Takeshi, ça allait l’irriter plus qu’autre chose. Tien une comparaison entre Aki et lui, c’était tout les deux des hommes à femmes =-= Bref, il préférait se bercer d’illusion en imaginant que le musicien n’y accorder pas assez d’attention pour se souvenir de toutes celles qui étaient passées dans ce lit !

- En effet, je n’ai pas comme parfum la rose, mais plutôt Ultraviolet man.

Et toc =p C’était le mieux de répondre ceci, cela renvoyé la balle au jeune majeur qui après cela le mata sans la moindre gêne… Il fit donc pareil mais il se focalisa plutôt le fait qu’il ne pouvait pas voir s’il était pourvu d’une belle tablette de chocolat ou pas =p L’envie de soulever son chandail pour y jeter un coup d’œil et pourquoi pas y passer ses doigts, le prit mais il n’en fit rien. Surtout que peu de temps après, Koizumi se mis sur le ventre avant que ne commence les choses sérieuses, même si un ton moqueur était mis en place.

- Me les faire manger ? Toi, tu prends tes rêves pour la réalité, arrête un peu, baka =p

Pour le coup du biscuit, il expliqua simplement qu’il avait été frustré de ne pas l’avoir embrassé quand il en avait eu l’envie sur le banc. En suivant, il tenta de répondre à son autre question… Qu’est-ce qui se passait entre eux ? Bah il en avait une vague idée en fait sans plus.
Il s’approcha et écarta quelques mèches qui l’empêchaient de regarder son aîné dans les yeux, appréciant que pour une fois, ce ne soit pas à lui de lever ses mirettes =p Ca changeait un peu et peut être quelque chose à la situation.

Il glissa ses doigts le long de son échine tout en continuant à parler, se faisant son propre monologue, mais en même temps, le fait de parler, de sortir les mots, c’était bien mieux que de ne les avoir qu’en penser, ils prenaient forme, s’encraient dans la réalité… En passant, comment il savait pour Yan, lui ? L’étudiant en Sciences Po, ne lui avait jamais parlé du fait qu’il avait couché avec son camarade de classe ! Aurait-il surpris une conversation entre les deux jeunes hommes au détour d’un couloir ? Cela était fort possible après tout.

Et Masao s’emporta un peu en continuant sur l’histoire du collier. Il se demandait ce que c’était ? Une moquerie ? Si c’était le cas, Takeshi était un véritable connard, parce qu’il savait tout ce que cela représentait aux yeux du plus jeune et lui faire un coup pareil c’était totalement dégueulasse. Tout comme lui était horrible de l’accepter alors qu’il aimait toujours Aki… Comment pouvait-il porter ce pendentif, qui le faisait être lier à son Senpai et aimer son Italien ? Il y avait une erreur quelque part, non ? Ah c’était si compliqué !

Il insulta le musicien de chieur avant que ses émotions ne recommencent à lui dicter des conduites. Il fini par en choisir une et fit se retourner le jeune majeur avant de l’embrasser avec ardeur et vu qu’il n’était nullement repousser, il en profita donc, rapprochant son corps de celui qui se trouvait sous le sien. Il reprit son souffle, n’ouvrant nullement les yeux quand le baiser se stoppa mais il eu un sourire quand son aîné lui répondit, avec cette douceur et cette sensualité qui lui étaient propre. Il oublia tout, seuls comptaient l’échange qu’il était en train de faire. D’ailleurs, quand ce dernier prit fin, il serait bien incapable de dire combien de temps il avait duré. Il ne savait pas, il s’était totalement déconnecté.
Il rouvrit les paupières lentement pour tomber sur des yeux qui le fixaient et un sourire assez étrange où se mêlaient de la séduction, de l’amusement et de la victoire ? Etait-il fier de lui le bougre ?

Des mains se posèrent sur ses épaules et le forcèrent à retourner contre le matelas, ce qu’il fit sans résister, du moment que Takeshi restait près de lui… Il eu un sourire quand il leva les yeux pour le voir. C’était comme cela normalement et il y avait de grande chance pour que ça ne bouge pas de sitôt. Ca ne le dérangeait pas, c’était sa place, surtout avec un homme comme Koizumi. Il caressa sa nuque, ayant glissé sa main sur ses épaules alors que son autre bras était retourné contre les draps.

Il l’écouta parler et fut carrément soulagé d’entendre qu’il avait agit en connaissance de cause concernant le collier. Attend, juste avant il avait dit que… Il l’aimait autant que lui pouvait l’aimer ? Mais Masao était love d’Aki et ce qu’il ressentait pour le musicien était différent, et… Il réalisa d’un coup, d’après ses expériences en matière de sentiment, que l’amour n’avait pas toujours la même saveur, ce qu’il ressentait pour son aîné était-ce une nouvelle façon d’aimer ? De plus, s’il avait accepté ce collier, ce n’était pas pour rien, il savait pertinemment ce qu’il faisait en le prenant.
Cependant, que le majeur fasse preuve d’un peu de patience, l’Italien était toujours bien présent dans le cœur et dans les pensées du plus jeune. Qu’il accepte que le rouquin n’ait pas encore totalement tourné la page concernant son histoire avec le journaliste… Un peu plus de temps, il en avait simplement besoin. Après tout la rupture ne datait que de quelques semaines, un mois environ, cela était un peu trop tôt, mais… Fallait aussi qu’il soit honnête, il voulait être avec Takeshi.

- Non…

Non, il ne dirait pas le contraire, c’était ce qu’il souhaitait, l’avoir pour lui et il l’avait. De plus, le mec là… Il ne venait pas d’avouer qu’il était tombé en amour pour l’héritier des Tanaka ? Si, il l’avait fait… Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres tandis qu’il posa sa main qui était contre le lit, sur son dos. Néanmoins, il ne pu s’empêcher de comparer cette révélation avec celle avec Aki, oui encore et toujours lui =p Là, elle n’avait strictement rien à voir l’une avec l’autre ! Dire que lui, pour avouer son amour, déjà rien que l’accepter, il avait mis un bon mois de souffrance et jamais il n’aurait embrassé le rital de la sorte et puis, on grandit avec l’âge et le F-boy avait des kilomètres en plus au compteur qu’eux, il se connaissait d’avantage et se prenait, semblait-il, moins la tête qu’eux avait pu le faire.

Lèvres tentatrices toujours en train de frôler les siennes, il céda et les captura pour en suite l’embrasser langoureusement prenant le temps de l’apprécier avant de se retirer, déposa un kisu très chaste sur sa bouche, puis reposa sa tête contre l’un des coussins qui se trouvaient à au sommet du lit. Ce baiser avait eu le don de le rasséréner et de le rendre joyeux. Il ne voulait plus se prendre la tête, il voulait s’amuser, arrêter de réfléchir, il était sûrement avec la bonne personne pour cela, d’ailleurs =p
Il fit une pression sur son dos et son épaule, faisant ainsi comprendre à son aîné qu’il le voulait contre lui, alors qu’il descende lui faire une sorte de câlin, allez hop !

Il eu soudain une envie de le faire chier, et ouais pour changer, et eu une lueur mesquine dans le regard, équivalente à celle qu’il avait eu pour le coup du biscuit. Bon au vu de sa position, il aurait un peu de mal mais s’il jouait bien sur l’effet de surprise, en espérant que contrairement à dans l’amphithéâtre, le danseur là ne pigerait pas.

Il changea ses mains de place et le poussa avec force, s’aidant de son corps pour y arriver, passant une jambe contre les siennes pour faire pivot et réussit son coup ! Takeshi était de nouveau sous lui et là, c’était vraiment le cas de le dire : Le politicien en herbe était allongé sur lui mais, pour plus de sureté, il se mit à cheval et éclata de rire :

- J’crois que t’aime mieux être dessus et tout diriger, ne ? Dommage pour toi, très cher Senpai =p

La guerre était lancée, non ? XD

Ultraviolet man? Takeshi fourra son nez dans le cou de Masao et renifla. Ouaaais ! Ça sentait bon ^^. Il recula et finit par se tourner sur le ventre, position dans laquelle il se sentait le plus confortable. Il tourna la tête vers Masao. Effectivement, les choses sérieuses commençaient, même si elles avaient engendrée par une blague. Takeshi ne se sentait plus assez fort pour continuer comme ça. Il n'était pas du genre à se voiler la face non plus, il préférait de loin s'attaquer au problème de face que de continuer sans cesse à tourner autour du pot. Masao devrait si faire :P

Comme il s'en doutait, Masao en avait beaucoup à dire et ce n'était pas plus mal. Take' pour une fois ne parla pas beaucoup. Mettre en parole, insérer dans l'espace temps les pensées qui trottaient dans sa tête semblait faire du bien à Masao. Genre thérapeutique ? XD Il le laissa donc se vider le cœur, même s'il se doutait depuis longtemps de l'existence de la majorité de ce que le rouquin racontait. À un moment, il ne put s'empêcher de fermer les yeux et Masao choisit cet instant pour laisser glisser ses doigts sur son dos. Take' frissonna, évidement, et rouvrit les yeux. Mais le comédien était totalement pris dans ses pensées et le flots de paroles continuait à se déverser au même rythme effréné.

Quand Masao le prit pas la taille et pas l'épaule pour le tourner, Take' ne réagit pas tout de suite, mais il savait ce que Masao comptait faire et fut à peine surpris quand il sentit ses lèvres se déposer sur les siennes. Contrairement aux premières fois, baiser se prolongea et dégagea une certain sensualité qu'ils n'avaient jamais atteint avant. Il se dégagea doucement et le fixa, il ne savait pas trop quoi dire, mais il était conscient de son sourire. Il n'était pas "fier" mais disons qu'il était particulièrement content de lui. Ça suffisait, oui Masao était encore amoureux d'Aki et le musicien en était parfaitement conscient, c'était quand même sur son épaule à lui que Masao avait déversé une grosse partie de sa peine. Mais comme le rouquin avait pu le remarquer, Take' ne se posait pas de questions pendant cent ans à un moment il faut savoir s'assumer. Il ne savait pas si cela venait de son niveau de maturité ou de sa personnalité, mais ce qui était clair c'est que c'était sa mentalité. Et bien sûr, quand on se connait, quand on s'est qui on est, souvent il est plus facile de faire face à certaine situation. Take' avait confiance en lui. Aimer un homme n'allait pas le changer, il allait continuer d'être le jeune musicien spontané et amusant qu'il avait toujours été, alors pourquoi se faire ch*** pendant un mois?

C'est pourquoi il n'eut aucun mal à lancer sa déclaration à Masao. Et à affirmer que c'était réciproque, même s'il savait parfaitement qu'Aki était toujours présent dans le coeur du comédien. Mais Masao allait devoir si faire, maintenant qu'il avait fait le point sur ses propres sentiments, Take' ne le lâcherait pas et il savait être très patient. Malgré tout, il ne put s'empêcher de le narguer encore une fois. Est-ce que Masao oserait le contredire? Non. Il reçut un nouveau baiser. Take' se laissa faire. C'était nouveau pour lui et il trouvait le sensation étrange, mais il ne le laisserais certainement pas paraître :P Puis, il se sentit tirer par les jambes et se trouva encore une fois sous Masao, mais cette fois il aurait de la difficulté à se déplacer, le comédien s'étant installé à cheval sur lui.

- Pffff c'est à moi que tu dis ça? Et qui c'est qui m'oblige à être dessous en ce moment?

Take' plia ses genoux et posa ses pieds à plat sur le lit. Un fois ses jambes stables, il posa ses mains sur la taille du comédien. Le jeune majeur avec la force de ses abdos et de ses jambes combiné, se propulsa et tourna dans les airs pour reprendre le dessus. La chute fut plutôt violente et le rouquin s'enfonça légèrement dans les couvertures. Take' avait reprit le dessus. Il lâcha les hanches de Masao et pris les mains du comédien pour immobilisé ses bras au-dessus de sa tête rousse.

- Essais pas, je suis plus fort que toi.

Il laissa tomber son corps sur celui de Masao et le fixa dans les yeux. Take' était plutôt lourd.

- Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant? Abandonnes tout de suite, j'ai une rencontre avec ma troupe de danse dans 1 heure et ça me prend 30 minutes me rendre!

Il ferma les yeux très fort, en mode gamin quoi, quand l’abruti eu l’idée de venir coller son nez dans son cou dans le but de sentir son parfum; construit autour de l’une des matières les plus nobles, l’Ambre Gris, suivi de Menthe liquide et plein d’autres fragrances dont le Vétiver organique, qui était bien présent en filigrane des deux principales notées plus haut.

- T’approches pas autant de mon cou, toi !

Bah vui, c’était la partie la plus sensible de son corps, il avait eu un petit frisson et heureusement qu’il n’avait pas touché son point tien >_> Donc, arrière Takeshi è_é
Suite à cela, Masao commença une longue tirade, un monologue presque plus pour lui-même que pour son aîné, disant ses pensées à voix hautes, histoire de les encrer dans la réalité et peut-être qu’en les entendant, il remarquera quelque chose qui lui avait échappé ou qu’il n’aurait pas tilté en penser ? Il eu un sourire en le sentant frissonner sous ses doigts, petite vengeance pour l’avoir fait frémir un peu plus tôt en touchant son cou, na =p

Après toutes ses paroles où il s’était même emporté avant de se calmer pour par une pulsion retourner son Senpai dans le but de l’embrasser. Un baiser passionné puis plus langoureux, sensuel, le plus qu’ils avaient échangés pour l’instant entre eux. Il y en aura sûrement plein d’autres encore plus instances, c’était certain. En voyant ce sourire, il se demanda ce qu’il voulait dire, y lisant des émotions différentes, se disant alors qu’il devait être fier de lui, le cadet avait fini par céder, non ? C’était ce qu’il venait de faire en tout cas en l’embrassant, franchir cette foutue barrière de gêne qui avait été entre eux depuis l’épisode du toit, on ne pouvait dire depuis l’amphithéâtre, même si ce dernier avait été le tout début c’était surtout le toit qui était le déclencheur de cette foutue distance embarrassante.

Changement de position, le voilà à présent sous le musicien qui venait de déclarer son amour en même temps que le sien. C’était assez singulier comme proclamation, il affirmait un sentiment que seul le rouquin pouvait énoncer, non ? D’un côté, il ne se sentait pas prêt à l’avouer et encore moins de l’accepter complètement, alors que Koizumi prenne le droit de le dire à sa place, n’était peut-être pas si mal que cela…
Il était clair qu’avec quelques années de plus que son cadet, soit 2 ans, ce qui était important à cette tranche de vie, cela aidé à se connaître et puis… Fallait reconnaître que l’héritier des Tanaka n’avait pas une grande marche de manœuvre et se devait de coller aux attentes de sa famille très conservatrice. Masao était coupé en deux, il y avait le jeune homme qu’il était réellement et celui que tout le monde voyait, le bon gars à l’avenir tout tracé. Se connaître, sans vouloir se faxer à ce qu’on voulait de lui, ce n’était pas franchement évident. Sans oublier qu’en prime, Aki n’était pas encore sorti de son esprit et de son cœur.

Et qu’il ne le lâche pas, parce qu’il n’avait aucunement envie qu’il en soit autrement. Il lui fallait un peu de temps, c’était certain et le F-boy pouvait aisément le comprendre, après tout, c’était à lui qu’il avait parlé en premier de la cassure. Passant du sérieux à l’amusement, il le retourna à nouveau et cette fois, se mit à cheval sur lui, histoire de l’avoir plus à sa merci, croyait-il… Il senti des genoux venir contre son dos et des mains se posaient sur ses hanches, comprenant aussitôt ce qui allait se passer, il tenta bien de résister mais ne pu rien faire, il se retrouva sur le matelas. Le choc, qui n’était pas non plus super fort, assez pour qu’il s’enfonce quelque peu dans les draps. De surprise, il lâche un :

- Ha !

Il planta son regard dans le sien quand ses mains furent serrées au dessus de sa tête. Il tenta de les bouger pour les récupérer, mais c’était peine perdue. Pour preuve, le jeune majeur lui rappela qu’il était plus fort que lui, cela ce n’était pas très dur n’empêche =p Il se mordit la lèvre quand son Senpai appuya son corps contre le sien. Il aimait, comment dire, être dominé ? C’était un mot assez cru quand même… Il appréciait sentir la force de l’autre et cela devait certainement se voir dans ses yeux.

- Eh tu t’en vas ? Tu peux me ramener à l’université alors ? Parce que contrairement à toi, j'ai cours moi. Et lâche mes mains è-é

Il se débattu quelques instants avant de laisser tomber, comme son aîné le lui avait dit. Il en rigola d’ailleurs :

- Ah, pourquoi t’es si fort, toi ? Tu fais chier =p

On pouvait aisément noter qu’il accusait Koizumi au lieu de se remettre en question, parce que d’accord, ce dernier était peut-être plus fort que la moyenne des mecs, mais le G-boy lui, il était plus faible que la moyenne ! Il lâcha un soupire :

- Bon… Tu m’lâches les mains ?

Quand Takeshi eu l’extrême bonté et délicatesse de les relâcher, il passa un de ses bras sous l’un des siens et l’attira contre lui avant de passer son autre main dans sa nuque :

- Et toi, qu’est-ce qui prouve que tu es à moi ?

Il tira légèrement sur ses cheveux pour lui faire un peu pencher la tête et déposa ses lèvres sur son cou avant d’y exercer sur succion. Une fois une petite marque, pas trop appuyé, faite, il reposa sa tête sur le coussin, avec un sourire sur le visage :

- Comme ça, si une fille de ton truc de danse t’approche, elle sait que t’es pris, na =p

Si Masao appréciait de sentir la force Takeshi,lui, il appréciait le fait d'être installé aussi confortablement :P Il aurait de a difficulté à se relever. Il baissa les yeux sur son cadet et l'observa un moment. C'était quoi ce petit air air satisfait? Take' éclata de rire, mais comme s'esclaffer sans raison apparente était assez régulier chez lui, il ne s'attendait pas à avoir une trop grande réaction de la part de Masao. Takeshi aussi était heureux de s'être débarrassé de ce mal aise constant qu'ils vivaient , Masao et lui, depuis l'épisode du toit. Non, il n'avait plus de mal aise, mais reste que le situation n'était pas plus avancée. D'abord, le rouquin était un Golden Boy et lui, faisait parti de la Fraternité, pas besoin de vous faire un dessin pour que vous compreniez que la situation était hasardeuse, sans compter que son propre cousin et le fils du maire s'appréciait autant que chien et chat. De l'autre côté Masao vivait une rupture assez ressente et assez intense pour ensuite se retrouver coincé entre Aki et Takeshi, tandis que lui, il passait d'un statut d'hétéro assumé à homosexuel. Sa sérénité face au changement qu'il vivait présentement provenait sûrement du fait qu'il n'avait juste pas encore réaliser que Masao était un homme...bah façon de parler. Il savait que le comédien était un homme -_-, mais dans sa tête c'est comme s'il n'avait pas encore penser à tout ce que ça l'impliquait. Son esprit était bien trop impulsif pour se compliquer la vie avec les conséquences. Il aimait Masao, alors il s'était lancé, sans vraiment se demander se qui advenait de son orientation. Peut-être que la réponse l'effrayait trop.

- Eh oui, je m'en vais! C'est le lots des gens occupées, ils sont presque jamais chez eux. Tu dois sûrement pas connaître ça :P Et je suis pas ton taxi, tu marcheras! Ça te feras faire de l'exercice, je suis sûr que tu peux muscler tes jambes un peu plus que ça.

Il lui fit un clin d'œil et évidement ne lui lâcha pas les mains, le laissant se tortiller comme un poisson pris dans un filet. Un sourire flottait sur le visage de musicien. Il posa sa tête près de celle de Masao et ferma les yeux, ses mains retenant toujours celles de son kohai.

Tu peux arrêter de gigoter, j'essaie de dormir.

Masao finit par abandonner, comme Take' l'avait prédit. Il releva d'ailleurs la tête pour mieux voir la tête du rouquin quand il le lui renverrait dans la figure. Il s'apprêtait à parler, quand le comédien le coupa pour lui demander de lui rendre sa liberté :P Take' obtempéra, qu'il le veuille ou non, il devait réellement partir bientôt et il n'avait pas le temps se quereller davantage avec Masao. Il lâcha ses mains, mais resta au-dessus de lui. Son cadet était sur le point de parler et le musicien s'attendait tout sauf à ce qu'il lui demande qu'est-ce qui prouvait qu'il lui appartenait. Take' ne répondit pas...il comprenait Masao, mais au fond lui, il n'aurait pas vraiment su déterminer quoi, un instinct, les gênes, ou une mentalité profondément encré faisait que quelque chose l'énervait dans le mot appartenir. Il leva les yeux sur Masao. Il sentit sa main glisser dans son coup puis exercer une légère pression sur ses cheveux pour lui faire baisser la tête. Il perçut les lèvres de son kohai se déposer sur son cou. Il n'eut pas besoin davantage pour comprendre son intention. Il ne résista pas, il sut même apprécier le souffle de sa bouche sur sa peau. Mais quand il cessa et que Take' sentit qu'il s'éloignait doucement, il releva la tête. Quelque chose avait changer, pour lui en tout cas. C'était...énorme comme geste quand on pensait au nombre de fois où il avait vu Masao porter la même marque, la marque de Aki....Il sourit quand le rouquin le nargua en lui disant que maintenant, les femmes intéressées seraient averties, mais son air redevint rapidement sérieux. Il approcha son visage près du sien et parla d'une voix basse et grave en le fixant bien dans les yeux.

- Masao, tu peux faire ce que tu veux de mon corps et bien malgré moi, tu as aussi un énorme pouvoir sur mon esprit, mais il faut que tu le saches. Je sais pas comment c'était avec Aki, mais moi je n'appartiens à personne....et personne ne m'appartient.

Pour éviter qu'il interprète mal ses propos ,qui pourraient être vu comme blessants, bien que ce ne soit aucunement son intention, il s'avança et l'embrassa doucement en glissant sa main dans ses cheveux. Il pressa son corps contre le sien et quitta sa bouche pour l'embrasser lentement jusqu'à ce que ses lèvres se retrouvent près de son oreille.

- Je sais que tu aimes encore Aki, que tu ne peux pas t'investir totalement avec moi, mais tant que je sais que t'es pas indifférent, j'en demande pas plus.

Takeshi s'appuya sur ses mains et souleva son corps pour pouvoir se relever, laissant ainsi Masao respirer plus facilement. Il sauta du lit, replaça son chandail et attrapa ses clés de voitures. Il se tourna vers son cadet et les fit tourner autour de son doigt avant de les attraper d'un geste sec.

- Tu te lèves la belle au bois dormant? Faudrait pas que le fils du maire, futur premier ministre du Japon, soit en retard à un de ses cours.