Notre brunette avait fuit le diner à quatre qu’elle partageait avec son ex-mari et une escorte pour suivre Hiroto dehors. S’il y avait une priorité dans sa vie, c’était bien ces rares amis et Hiro’ méritait d’avoir ce titre. Sans avoir jamais été considéré comme un homme, il était pour elle un aspect primordial de son existence, il n’y a sans doute qu’avec lui qu’elle était complètement honnête du coup, elle pouvait bien mettre sa vie en suspens pour le sauver de son cœur brisé. Dès qu’elle eut mit les pieds dehors, elle l’avait vu dans le pire des états, occupé à frapper sur un mur. Douloureux quoi. Sans penser, elle c’était approchée pour serrer son bras contre elle et lui proposer d’aller noyer sa peine dans l’alcool. Enfin, proposé, elle ne lui avait pas exactement laissé le choix. Pauvre garçon.

Elle le tira limite de force jusqu’à sa limousine où son chauffeur, impassible, ne fit aucun commentaire en la voyant lancer limite Hiro’ sur le banc avant. Elle n’avait quand même pas peur qu’il prenne la fuite hein? Oh si, beaucoup, c’est pourquoi elle lança un regard à son chauffeur genre « tu me le gardes, je reviens». Elle, préférant se glisser à l’arrière, pour pouvoir se changer sans être observée, mis quelques minutes avant de sortir de la voiture et dans un jeans griffé et vêtue d’un haut fort simple coutant à lui seul plus que la garde robe complète de Riina. Quand nous soutenons que cette petite peste est une accros de la mode. Mais bon, il faut dire qu’il fallait être aveugle pour ne pas remarquer la chance qu’on a de compter une fille aussi mignonne parmi ses bonnes amies. Certains garçons n’auraient même pas cette chance pour guérir un cœur brisé. Attrapant son confident par le bras, elle le fit finalement assoir à l’arrière de la voiture en indiquant une adresse à son chauffeur. Quitte à boire, autant le faire dans un bar pas trop chique, histoire de ne pas attirer les ragots de la haute société.

« Tu peux boire jusqu’à oublier ton nom, je serai un Chaperon responsable. »

Le beau mensonge, surtout de la part d’une fille qui ne tolère pas du tout l’alcool. Quelques dix minutes plus tard, la Limousine s’arrêtait devant un bar de quartier, assez chic, mais assez peu fréquenté pour que leurs déboires restent anonymes. Elle précisa à son chauffeur d’attendre et ce, peu importe le délai de durerait leur escapade. Une main sur le bras d’Hiroto, elle lui lança son plus beau sourire en franchissant les portes du bar. Comment décrire la suite ? Tout avait pourtant si bien commencé, elle avait payé des verres, et même plusieurs verres à son ami en lui racontant n’importent quoi, tentant de lui tirer un sourire. Puis, peu à peu, pressée par Hiro qui avait l’air bête à boire seul, elle l’avait accompagné…

« Allez bois, on oubli tout ce soir et cette idiote d’écolo ne sait pas ce qu’elle manque. Tu trouveras mieux ou je t’épouses moi-même !»

Qu,est-ce qu’on ne dirait pas pour faire sourire un ami ? Pas grand-chose quand on s’apelle Shizuka… L’heure du crime se situe donc quelques trois heures plus tard. Notre petite demoiselle avait les joues rouges et elle riait d’un rien, ayant consommé sans doute beaucoup trop de cette délicieuse liqueur à la pomme. Midori, tu auras mon âme. Donc, autant dire qu’elle qui avait juré de se tenir tranquille n’avait pu supporter le premier verre et qu’ensuite, le jugement avait pris un coup. Après ça, elle aurait fait n’importe quoi tant que c’était présenté avec enthousiasme. Tant que ça avait l’air marrant, elle disait oui et c’est pourquoi elle se retrouva à boire, encore et encore. Là, elle avait depuis longtemps arrêté de calculer ses verres, Hiro’ devait être sensiblement dans le même état, voir pire parce que le barman y mettait du sien. Dans un rire, elle redéposa son dernier shooter.

« Haha ! è.é J’tavais dis que je pouvais boire Hiro Darling !! »

« Bah alors pourquoi tu en prendrais pas un autre ma jolie ? Si tu es sage, je vais même te raccompagné. »

Étrangement, le fait qu’une fille aussi jolie soit assise au comptoir d’un bar aussi miteux en pleine occasion pour boire avait attiré plusieurs curieux qui se faisaient un plaisir de l’encourager dans sa buverie. Du coup, elle regardait le dernier prétendant, un brun assez grand au nez croche qui lui proposait elle ne savait même plus quoi. Munie de son plus beau sourire, elle souleva le verre que le Barman lui tendait avec un petit rire. Son bras passa autour du cou d’Hiro alors qu’elle laissait échapper un petit rire comme le font toujours les gens ivres.

« Pas la peine. Je veux rentrer avec lui moi. Parce qu’il est B-E-A-U. Haaaaan *O* oui marions nous toi le beau brun !!»

Elle avait oublié qu’il s’appelait Hiro et que c’était son confident ? Affirmatif. Elle était toute collée sur lui en riant et, comme elle n’avait pas vraiment conscience de se ridiculiser – après avoir chanté pour les hommes présents, c’était une moindre humiliation tout le reste. Chancelante, elle bu son verre d’un coup en s’accrochant au nippon qui le servait d’escorte. Elle voyait la pièce bouger… Cool. Mais elle ne c’était jamais sentie aussi bien. Tous ses soucis, partis, disparus…Sans aucune gêne, elle noua ses bras autour du cou d’Hiro avec le sourire de la fille totalement défoncée.

« Dis j’te plaaaaaais ? Na mais je dis ça... t'sais le mec qui me fait craquer il est présentement avec l'escorte que j'avais payé pour toi. Ahahaha. C'est marrant non? Ahaha j'dois être tragiquement moche pour qu'il m'ait fait un coup pareil... Ahaha. J'ai tout gâché.... Mais je t'aimeeeeeeeuh *O* »

En plus d’avoir le cœur en miettes, Hiroto se sentait mal d’avoir quitté le souper de cette façon. Il plaignait vraiment Riina d’avoir eu à assister à la scène, après tout c’était la première fois qu’elle les voyait, Daichi et lui, elle devait s’imaginer que c’était toujours comme ça ou un truc du genre. D’ailleurs son meilleur ami ne devait rien comprendre… S’adossant la tête sur le mur de pierre, il retenait ses larmes parce qu’un homme ça ne pleure pas èwé. Ses pensées se dirigèrent vers Shizuka, elle était la seule qui comprenait vraiment la situation pour le moment. C’était elle qui l’avait convaincu d’inviter Johnny, mais lorsqu’elle avait vu ce qui se passait, elle avait tenté de lui cacher ce qui se passait et Hiro lui en était reconnaissant. Ça n’avait pas nécessairement fonctionné et lui avait fichu le souper en l’air en voyant la lycéenne. Décidément il était stupide et même probablement plus que ça. Il aurait peut-être du sourire et faire semblant que tout allait bien ? Il n’entendit pas Shizuka arriver et se tendit rapidement lorsqu’il sentit une main sur son bras. Si ça avait été quelqu’un d’autre que sa confidente, il aurait probablement réagi d’une autre façon, mais il ne fit que détourner le regard. Même si c’était elle, la seule à qui il avait osé parler de Johnny, il avait les yeux mouillés et son honneur n’accepterait pas de se faire voir comme ça.

La proposition, si on pouvait appeler ça comme ça vu le ton et surtout le fait qu’elle le trainait vers la limousine, d’aller noyer sa peine dans de l’alcool était alléchante d’autant plus qu’il était maintenant assis dans la limousine de Shizuka. Hiroto ne regarda même pas le chauffeur, il était déjà assez humilié par ce qui s’était passé. Enfin, sa confidente ne mit pas beaucoup de temps à se changer et elle l’entraina vers l’arrière de la voiture. En entendant ce qu’elle lui disait, il soupira légèrement. Est-ce que ses parents le tueraient s’il se saoulait dans un bar sans leur donner signe de vie ? Surement… Sauf que bon, ils ne seraient pas tués par ce qu’ils ne savaient pas.

« Si tu le dis… »

Évidemment on voyait un grand enthousiasme dans sa voix. Lorsqu’ils arrivent devant le bar, Hiro se laissa trainer sans rien dire. Il n’y avait pas grand-chose à faire, elle avait surement raison. Une fois devant le premier verre, il se réconforta avec l’idée que Shizuka l’empêcherait de se rendre malade. Oui, il est assez naïf, mais on lui pardonne èwé. Bref, il prit le verre et le cala. Elle avait raison, il fallait tout oublier.

« Mouais… »

Heureusement que quelques heures plus tard, il avait assez pris d’alcool pour ne plus avoir sa tête d’enterrement. Il commençait vraiment à oublier la raison de sa présence dans ce bar et on ne parle même pas de l’identité de Shizuka qui avait pris le bord bien plus rapidement. Le barman semblait vouloir le saouler puisque l’alcool coulait à flots. Ils avaient probablement l’air riche de nature de toute façon… Même si en temps normal, il tolérait bien l’alcool il avait peut-être un peu abusé sur la qualité et la rapidité à laquelle il buvait le tout. Le barman semblait sympa, même si son identité était plutôt… nébuleuse. Vidant le verre qui venait juste de se faire remplir, il éclata de rire en entendant ce que la demoiselle disait à côté de lui. Ce qu’un autre type dit le fit arrêter et il frappa violemment sur le comptoir en le menaçant.

« Pas touche… elle est à moi. »

Bon menacer n’était peut-être pas le bon mot vu que de toute façon il ne serait probablement pas capable de faire mal à qui que ce soit. Dans son état, il manquerait surement de tomber s’il se tenait seul. Heureusement pour tout le monde, surtout pour l’honneur d’Hiroto, Shizuka s’accrocha à son cou avec son bras. La demande en mariage de sa confidente eut un effet plutôt bizarre sur le jeune homme, surement l’alcool qui en mettait du sien. L’attirant encore plus près, parce qu’elle était rudement mignonne et que ça valait la peine d’en profiter.

« Tu sais, si j’ai le droit à la lune de miel ça va me faire plaisir de te marier *O* »

Parce que bon, une fois qu’il avait oublié qui c’était vraiment, Shizuka n’avait l’air que d’une fille terriblement mignonne. Et tout le monde sait ce qu’il aurait en tête, s’il elle n’avait pas été sa confidente et aussi l’ex-femme à Daichi. Un homme reste un homme et ce même si c’est Hiroto. Vu les circonstances, il n’avait aucune idée de ce qui se passait en dehors de la chance qu’il avait. C’était bon signe, il n’était plus déprimé. Il cala son verre que le barman venait de remplir pour la énième fois et regarda Shizuka qui venait maintenant de s’accrocher à son cou. S’il avait été plus sobre, Hiro aurait été surpris de savoir qu’elle avait quitté Daichi, qui était le type qui la faisait craquer, pour le rejoindre. Sauf que là il ne retint que la fin de ce qu’elle disait.

« Le premier qui dit que t’es moche, j’le bute. Franchement, si tu veux je te fais oublier tout ça. »

On n’appelle même plus cela de la stupidité tellement c’est idiot. N’importe qui saurait comment il comptait la faire oublier ses problèmes. Si l’alcool n’y remédiait pas, il y avait plein d’autres choses qui le pourraient. Si Hiroto était plutôt le pauvre pou innocent, ce n’était pas du tout le cas après trop d’alcool. Ses instincts… primaux ressortaient encore plus que d’habitude. Et ce n’était pas nécessairement une bonne chose pour Shizuka puisqu’il avait décidé qu’il aurait ce qu’il voulait.

Shizuka ne tolérait pas l’alcool, c’est un fait. Dire que c’était tout nouveau comme affirmation pourrait être acceptable considérant qu’en plus de vingt ans d’existence, elle n’avait jamais abusé de la boisson assez pour tester son seuil de tolérance. Au lycée, elle évitait généralement les buveries, préférant se concentrer sur les réceptions mondaines où abuser des substances alcoolisées était très mal vu. Du coup, outre quelques verres juste pour dire qu’elle consommait un peu, elle n’avait jamais vraiment tenté d’ingurgiter une quantité phénoménale d’alcool. Donc, elle a un alibi pour ne pas connaître ses limites. Et en plus, celui qui a inventé l’alcool sucré, ces boissons qui ne goutent pas du tout et qui pourtant vous font tourner la tête, maudit soit-il. Trop souvent nous avons été abusés nous pauvre mortels. Tout cela pour dire que Shizu’ était entrée dans un mode qui lui était totalement inconnu : le mode fêtarde qui rit de tout et qui ferait n’importe quoi pour s’amuser.

Riant, elle observait son fan club en buvant une nouvelle gorgée de son verre, elle riait sans retenue, chassant d’un coup de main ses épais cheveux sombres. Franchement, ils devaient avoir un grand divertissement puisqu’elle semblait être, à peu près, la seule fille dans cet établissement. C’est malheureux mais, comme elle ne prônait pas la polygamie, elle repartirait avec une seule personne. À savoir, Hiro, celui qu’elle devait à la base chaperonner. Enfin, elle devait être plus ivre que lui à ce moment là. L’alcool, c’est étrange, elle riait, et même si elle savait que le garçon à côté d’elle était son confident, elle semblait l’avoir oublié, ou alors ne pas vraiment s’en soucier alors qu’elle lui souriait avec amusement, flirtait outrageusement alors qu’elle se faisait pourtant draguer par divers inconnus. Ce qui sembla embêter sa « cible » puisqu’il clama qu’elle lui appartenait. Réplique qui l’amusa alors qu’elle lui lança un regard de défi avec son plus beau sourire.

« Ah bon? Et c’est écrit où ça ? »

Shizuka était une provocatrice, il ne fallait pas s’y leurrer, elle adorait rendre les gens ridicules mais en même temps, elle était encore plus contradictoire pendant cet état second. Alors qu’elle clamait ne pas vouloir appartenir à Hiro’ elle jurait au mec moche qu’elle allait repartir avec lui et osait même le demander en mariage, les yeux pleins d’étoiles. Faut croire qu’il était tout à fait adapté à pareil délires puisqu’il répondit qu’il était d’accord. Elle était déjà rendue pendue à son cou, tout sourire, comme si vraiment c’était le plus beau jour de sa vie, de se faire demander en mariage dans un bar miteux pas son confident. Ouai bon… note à l’intéressé, une Shizu’ sobre, ça n’accepte une demande que dans une restaurant magnifique et avec une bague hors de prix !

« é.è Okay mais alors il faudra m’apprendre. *O* Je serai une très bonne élève tu verras sempai !!»

Bah… s’il avait un fétiche sur les lycéennes, elle pourrait sans doute le faire craquer avec ce ton totalement sincère de la fille qui avoue clairement n’avoir aucune idée de comment se déroule une partie de jambes en l’air. Comme si elle n’avait pas assez fait de stupidité pour ce soir, elle daigna même prendre place sur les genoux d’Hiro, carrément à cheval sur lui alors qu’elle l’observait avec de grands sourires, ses bras toujours noués autour de son cou. Pourquoi il était soudainement aussi séduisant hein? Elle n’avait jamais remarqué ça. Bah elle n’était pas non plus en état de remarquer grand-chose. Répondant à son ton entreprenant elle se rapprocha un peu plus de lui, jusqu’à souffler contre ses lèvres, tout près, avec ce même air joueur.

« Hmmm … alors ça c’est tentant … »

Elle s’approcha un peu plus de lui, ses lèvres à quelques centimètres de celles du garçon. Elle se penchait un peu plus, à deux doigts de lui volé un baiser, son souffle chaud sur sa peau. Elle était vraiment très éméchée pour agir ainsi mais bon, avec un peu de chance, elle n’en aurait aucun souvenir le matin venu ? Un moment, ses lèvres toujours étirées en un sourire frôlèrent celles du garçon. Elle allait l’embrasser mais très soudainement, un bruit la fit sursauter et très rapidement, elle se retrouva à écouter. Le beau moment gâché par une chanson adorée, Mirotic, de TVXQ qui remplissait l’ambiance du bar. Surpris et vraiment charmée, elle se hissa sur le sol, aussi hyperactive qu’une gamine.

« Haaan *O* Je veux danser !! »

Oui, les boysband, ça a toujours cet effet sur les jeunes demoiselles en détresse. Titubant, elle s’accrocha au bar et très rapidement, alors qu’elle sentait qu’elle ne pourrait marcher droit – il avait quoi ce maudit plancher à bouger autant – elle senti des mains autour de sa taille. Relevant le regard pour remarquer que c’était le mec au nez croche, elle esquissa un sourire et pris un air vexé en tentant de se libérer. Mais ses gestes étaient lents, ralentis par l’alcool assurément. Elle avait beau protester, ce n’était pas très convainquant, elle avait plutôt l’air d’une gamine qui ne veut pas aller au lit à dire « Meeeeh je voulais danser moi !! é_è ». Finalement, elle abandonna toute lutte et tourna son regard vers Hiro alors que l’autre mec tentait de lui faire des avances sans grande classe, mais c’était un homme ivre, on pardonne.

« Oi beau brun. *O* Si tu me laisses danser j’enlève mes fringues <3 »

Contrairement à Shizuka qui avait une excuse pour être saoule, Hiroto, lui, n’en avait pas du tout. Il buvait souvent, avec modération bien sur, mais il avait parfois atteint ses limites. Daichi avait parfois été témoin et ce n’était pas nécessairement quelque chose de bien intéressant. Au moins il n’avait jamais fait de scandale, donc ses parents ne savaient pas vraiment ce qui se passait dans ses fêtes. Par contre, il n’avait pas d’excuse pour le dérapage qui arrivait et bien sur qui allait arriver. Il avait peut-être un peu trop abusé. Bref comme chaperon, sa confidente n’était pas terrible en… Vivement les bars miteux pour éviter les problèmes familiaux. Il cala un autre verre et garda un œil sur Shizuka. Elle se faisait trop draguer à son gout. Elle n’aidait certainement pas son cas puisqu’elle l’encourageait lui et que c’était probablement pire que les autres types. Le chauffeur aurait surement la brillance d’esprit d’empêcher un inconnu pauvre d’entrer dans la limousine de Shizuka, mais il était rentré avec elle alors qu’ils étaient sobres…

C’est uniquement grâce à sa grande capacité à tenir l’alcool qu’Hiro était moins saoul que sa confidente. Par contre, il ne pourrait pas la chaperonner, c’était plus facile d’arriver à quelque chose si elle était saoule. On dit bravo pour la philosophie, mais on lui pardonne vu son état. Au moins, fallait voir le bon côté des choses, le fan club de Shizuka était encourageant, si ce n’était du mec au nez croche qui en faisait trop au gout du jeune homme. Enfin la bouille de défi qu’elle avait était provocante et il esquissa un sourire pas nécessairement très rassurant.

« Bah je l’ai décidé »

Vu la demande en mariage qu’elle venait de lui faire, elle ne serait pas nécessairement contre qu’il décide qu’elle lui appartenait. Et puis, elle avait le choix entre lui et ces pauvres alors… Pas de témoin, voila au moins une bonne chose. Si eux ne se rappelleraient surement pas de tous ce qu’ils se disaient et faisaient, quelqu’un de plus sobre pourrait se rappeler de la belle déclaration d’amour et de la demande de mariage dans un magnifique bar miteux. Par contre, Shizuka jouait vraiment avec le feu. Il avait un fétiche sur les filles plus jeunes donc elle entrait déjà dans cette catégorie, mais le ton trop innocent et sincère qu’elle avait pris… c’était trop pour qu’il puisse se contenir. Le minimum d’intelligence et de retenue l’empêcha au moins de faire quelque chose en public.

« Je suis un professeur exigeant tu sais… »

Oui, il venait vraiment de dire ça sur le ton le plus suggestif qui pouvait sortir de la bouche d’Hiroto. Bon peut-être pas le plus, mais c’était assez différent de ce qu’on s’attendait de lui. Le coup de grâce fut certainement lorsqu’elle vint s’assoir à cheval sur lui. Elle voulait vraiment qu’il lui fasse quelque chose en ? Bon s’il avait été achevé par le coup de s’assoir sur les genoux, la tentation devenait terriblement difficile à contrer lorsque les lèvres de Shizuka se retrouvèrent très, voir trop, près des siennes. Un mouvement de tête et elles se toucheraient. Elles ne se frôlèrent avant que la demoiselle ne le surprenne en sursautant. Elle était quand même sur ses genoux alors… Il ne comprit pas tout de suite pourquoi elle descendait de ses genoux. Laissant un « meeh » traverser ses lèvres, il prit un verre et le cala rapidement.

Nah, le coup du boysband, il n’apprécia pas trop. Il était à moins d’un centimètre de parvenir à son but et non il fallait qu’elle débarque à cause d’une bande de gars quelconques. Le type au nez croche revint en la prenant par la taille ce qui fit qu’Hiroto retint un genre de grognement. Esprit primaire rappelons-le. Se levant rapidement de son banc, il se dirigea vers Shizuka et le mec qui la tenait. S’il avait eu plus contrôle sur lui-même, il aurait probablement tenté d’arranger le portrait à ce type directement avant de parler, mais là c’était plutôt ridicule. Sa vision n’était certainement pas des plus claires et le disons qu’il n’avait pas envie de s’humilier davantage.

« J’ai dis, pas touche. »

Parce que c’est en lui parlant comme à un chien que tu vas le convaincre de la lâcher. Après un bon combat de regard, le mec lâcha finalement la demoiselle et se dirigea vers lui. Hiroto ne broncha pas, question de paraitre mieux que ce qu’il était et tout ça dans le but d’impressionner Shizuka, mais au lieu de se battre, il tenta de le frapper. Ça se résuma plutôt en un magnifique coup à environ… vingt centimètres du type. Ce qui provoqua une hilarité générale dans le fan club de la demoiselle et le type lui tapa l’épaule en riant bruyamment. Hiro profita de l’occasion pour aller la prendre par la taille. Si l’autre type n’avait pas le droit, ce n’était pas la même chose pour lui non ? Il se pencha légèrement.

« Danse si tu veux n_n Mais je te garde pour moi si tu enlèves tes fringues~ »

De toute façon, elle n’aurait pas le temps de danser au point d’enlever des vêtements si elle aimait la chanson. D’ailleurs c’était quoi cette idée de mettre des chansons de boysband alors qu’ils étaient dans un bar majoritairement composé d’hommes ? C’était pour plaire à la dame ?

Finalement, Shizuka avait sans doute de la chance d’avoir un peu forcé sur la boisson parce que voir son confident dans cet état aurait fini de la traumatisé si elle avait été sobre. Hiro, d’un ordinaire tellement gentil, tellement timide, se révélait devenir un des pires pervers lorsqu’il avait prit un coup. Franchement, si Daichi était au courant, il aurait au moins pu prévenir son ex-femme qu’elle risquait gros en chaperonnant un tel être. Mais bon, considérant qu’elle était une très mauvaise Baby-sitter – Keiji pourrait aussi en témoigner – elle n’était plus assez éveillée mentalement pour reconnaitre qu’elle était assise à fêter avec un homme douteux. Le bon côté? Elle avait été assez brillante pour choisir un bar isolé, sans histoire et franchement miteux pour souler son ami, de ce fait, personne ne pourrait leur rappeler ce qu’eux, ils auraient oublié. C’est déjà ça de positif, personne ne pourrait donc se moqueur d’eux et ils emporteraient le secret de leur excès dans le tombe.

Peut-être était-ce son radar à riche – car oui, Shizuka n’était pas le genre à ne serait-ce qu’approcher un pauvre. Rappelons combien elle désinfecte ses vêtements après avoir passé une journée avec Shunta, du coup, elle draguait l’homme le plus fortuné et le mieux vêtu de la pièce : Hiro. Une petite partie de sa cervelle était bien consciente que c’était le meilleur ami de Daichi, que c’était son confident. Mais peut-être était-ce justement à cause de cette partie, de cette petite pique de jalousie à l’idée de savoir Dai’ avec Riina, qu’elle se rapprochait d’Hiro. On dit que l’alcool vous pousse à faire des idioties qui dorment dans votre subconscient. Peut-être, elle devrait avouer que, depuis le jour où elle était tombée nez à nez avec son anonyme confident, dans les couloirs de l’université, elle avait toujours trouvé Hiro rudement séduisant. Il fallait être bête ou aveugle pour ne pas le remarquer.

« Prouves-le. »

Vous ne pensez quand même pas que son côté dominatrice allait disparaître parce qu’elle avait bu hein? Un sourire provoquant aux lèvres, elle avait doucement posé sa main sur le bras du jeune homme avec un sourire amusé, l’air de réellement, lui demander des preuves qu’elle lui appartenait. Bah oui, elle n’allait pas se laisser avoir aussi facilement. On la gagnait par le porte feuille, un bijou, une robe, ou encore des compliments, pas en jouant le macho de service. Mais bon, elle avait préféré prendre un ton beaucoup trop doux, beaucoup trop innocent pour lui avouer assez directement dans le fond, qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’un homme et une femme ivres doivent faire. De toute façon, Hiroto devait être le seul à savoir qu’elle avait eu quoi, un seul petit ami sérieux dans sa vie? Bref, rien de bien important. Elle lui souriait d’un air complice alors qu’il jurait avec les plus évidents sous-entendus au monde, être un professeur exigent.

« Hmmmm tu crois ? Tu me montres dis ? »

C’était pratiquement une permission donnée non? Surtout qu’elle était allée s’assoir sur lui avec un sourire, se collant un peu plus contre son confident en le narguant de ses lèvres, de son souffle. Elle était à deux doigts de faire une gosse bêtise lorsque la musique la tira de son état second. Ah les boysband, il n’y avait que ça de vraie et, en quelques secondes, elle était debout à se trémousser entre les membres de son fan club. Rapidement quand même, l’ivrogne qu’elle était, incapable de marcher droit, se fit intercepter par un crétin qui refusait visiblement de la laisser danser. Rooh ce qu’il pouvait être embêtant, déjà que la chanson n’était pas longue, il fallait qu’il lui fasse manquer. Se retournant vers son beau ténébreux, elle lui demanda aide. On ne pouvait pas priver une groupie de sa musique, c’était si cruel. Finalement, il sembla obéir ou du moins, tenter un coup assez minable. Étouffant un fou rire, elle l’observait, entre impressionnée et amusée. Oui, ça ne prend pas grand-chose pour séduire une fille ivre… M’enfin, déjà, il y avait les mains d’Hiro autour de sa taille et elle levait un sourcil alors qu’il lui fit remarquer qu’elle avait parlé de retirer ses fringues.

« Ah oui? Bon okay alors. »

Comme si elle parlait de la météo, notre demoiselle fit passer son pull par-dessus ses épaules, le jetant carrément par terre. C’est beau Shizu, on a tous compris – vu les regards posé sur toi – que ta lingerie noire est vraiment hors de prix. On a tous compris aussi que t’as la peau super blanche et que franchement, t’es bien foutue. Besoin d’en rajouter? Ah oui, parce que c’est une fille soule. Elle se mit à rire avec amusement, comme si vraiment, elle se trouvait très drôle de se déshabiller dans un bar. Puis, sans prévenir, elle s’agrippa à la chemise de son confident, se hissa de peine et de misère sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les siennes.

Elle tirait un peu plus sur la vilaine chemise pour s’y accrocher et garder son équilibre déjà précaire alors qu’elle échangeait avec son confident un baiser pas vraiment chaste. Pourquoi? En quel honneur ? Est-elle folle? Tant de question sans réponse. Probablement qu’à la base, c’était pour oublier le fait qu’elle avait poussé son Daichi dans les bras d’une autre. Ensuite, juste parce que son sourire pervers était terriblement craquant. Et finalement, parce qu’il n’y avait pas une fille saine d’esprit dans ce monde qui ne rêvait pas d’embrasser Kaname Hiroto. Pendant de longues minutes, elle resta là, les yeux clos, totalement absente mentalement et à moitié nue, à embrasser langoureusement son ami jusqu’à ce que le barman semble se manifester pour lancer, amusé et sans doute un peu jaloux, un :

« Ça suffit hein, prenez vous une chambre !! »

Pourquoi fallait-il qu’on lui file de mauvaises idées une après l’autre ce soir? Les gens avaient-ils dont si peu de pitié pour une fille comme elle? Sans doute, elle se détacha un peu d’Hiroto, fouilla dans son sac et paya au moins trois fois leur consommation – en profitant d’ailleurs pour ajouter à la note une bouteille toute neuve de Midori. Alcool maudit è.é !! Puis, elle riait encore, visiblement amusée en s’accrochant à Hiro et en déclarant, toute fière, bouteille en main qu’on venait en plus de lui ouvrir.

« Oui on va faire ça *O* Allez viens beau brun »

Comme si vraiment, elle comptait le trainer dans un coin sombre, elle bu une gorgée à même la bouteille nouvellement achetée, attrapa son sac et se mit en tête de trainer Hiro’ vers la voiture en lui volant des baisers à tous les deux mètres. Oui bon, on la pardonner, là , elle n’a plus une celle cellule mentale qui fonctionne.

En fait, Daichi savait probablement qu’il devenait un pervers de première classe lorsqu’il buvait un peu trop, mais Hiroto n’avait jamais bu autant devant son meilleur ami. Tout d’abord parce que quelqu’un l’empêchait avant et ensuite parce que sa réputation l’empêchait de s’en permettre autant. C’était donc une des premières si ce n’était la première fois qu’il buvait autant. Malgré tout, il n’aurait peut-être pas flirté autant avec Shizuka si elle avait été sobre. Bon on n’y croit pas du tout, mais il faut au moins essayer de le comprendre. La petite portion de lui-même qui restait consciente de qui la personne avec qui il flirtait était enterrée sous le reste alors il n’y pensait pas vraiment. Cependant, il savait que Daichi le tuerait s’il apprenait ce qu’il était en train de faire, surtout s’il pensait au fait que c’était peut-être ce qu’Hiro voulait vraiment dans le fond. C’était peut-être voir probablement le cas puisque sérieusement, une fois qu’on a vu Shizuka… Enfin, c’était probablement un désir inconscient quelque chose qu’il avait relégué derrière l’idée qu’elle était sa confidente et une de ses meilleures amies.

C’était bien beau de se contenir en temps normal, de toute façon il se serait fait tuer par Daichi bien avant d’avoir essayer quelque chose. Hiroto ne savait pas ce qui s’était passé entre eux, mais il se doutait bien que son meilleur ami n’accepterait pas de partager la demoiselle et surtout pas avec lui. Mais bon, maintenant qu’il était dans ce bar miteux, loin de toute personne qui saurait le contrôler ou du moins l’empêcher de faire une connerie qu’il allait à coup sur regretter. Shizuka ne semblait pas contre, même si on ne pouvait pas vraiment deviner ce qu’elle voulait vraiment alors qu’elle était dans cet état. C’était un détail mineur puisqu’il était bien trop occupé à répondre à ses provocations. Hiroto en savait beaucoup sur sa confidente, il aurait surement pu trouver quelque chose qui l’aurait séduit et de cette façon il n’aurait même pas eu à lui prouver. Surtout qu’il n’y avait pas trente-six façons de le faire et pour le moment c’était trop tôt.

« Tu vas voir… »

Malheureusement, il n’eut pas vraiment le temps de « lui prouver » puisqu’elle le déconcentra bien rapidement en venant s’assoir sur lui. Contrairement à elle, ce ne serait pas sa première fois et donc il savait qu’est-ce qui allait se passer. Après tout, elle était saoule, trop innocente et lui était plus pervers. Ça ne rimait qu’à une chose et n’importe qui dans le bar devait savoir ce qui allait se passer. Le sourire de Shizuka ne faisait que l’encourager et sérieusement, elle devrait surement arrêter sinon il n’allait plus être capable de se retenir bien longtemps. Tout comme il savait qu’elle n’avait pas eu de petit ami fiable, elle savait qu’il avait un fétiche sur les filles jeunes. Alors pourquoi agissait-elle comme ça ? En plus, elle lui donnait presque la permission de le faire. Bon un minimum de conscience vint lui rappeler que ce n’était pas une bonne idée et qu’il allait le regretter. Chassant rapidement cette stupidité de son esprit, il s’attarda plutôt sur les lèvres de Shizuka qui se rapprochait dangereusement. Si au moins la musique du boysband n’avait pas été là pour interrompre le tout.

Tentant de la façon la plus pittoresque de permettre à sa confidente de danser, il l’attrapa quand même pour lui susurrer qu’il la garderait pour lui si elle enlevait ses vêtements. Il était plutôt du genre jaloux, du moins il l’était vraiment plus lorsqu’il était saoul. Il arqua un sourcil à son tour lorsqu’il entendit le « okay » de Shizuka. Hiroto avait beau connaitre sa confidente plus que bien, il ne s’état pas vraiment attendu à ce qu’elle retire son pull comme si c’était la chose la plus normale possible. Tout aussi surpris, et charmé, que le reste des idiots qui s’étaient plutôt rassemblés près du comptoir, il esquissa un sourire pervers sans même se cacher. Elle était encore plus mignonne sans chandail.

Avant même qu’il puisse faire quoi que ce soit, parce que oui c’était son intention, les lèvres de Shizuka rencontrèrent les siennes et ce dans un magnifique baiser pas très chaste. Contrairement à sa confidente qui avait bien des belles raisons pour l’embrasser langoureusement, lui n’en avait qu’une seule et c’était simplement parce que la demoiselle était rudement mignonne. Il n’était pas en état de résister à ce genre de tentation de toute façon. Se penchant légèrement pour réduire le manque d’équilibre et collant son corps sur celui de Shizuka, il intensifia le baiser jusqu’à ce que l’idiot de barman leur suggère si gentiment de prendre une chambre. Après mure réflexion, c’était une excellente idée ! Se tournant légèrement vers sa confidente avec un sourire plein de sous-entendus. Laissant la demoiselle aller payer la note, même si bon en tant que semblant de gentleman il aurait préféré le faire, il sourit en voyant la bouteille de plus qu’elle venait tout juste d’acheter.

Se penchant légèrement pour ramasser son pull, à la valeur de ce truc, il serait vraiment dommage de le laisser dans ce bar miteux. Souriant légèrement à l’intention des autres mecs de ce bar, en donnant l’impression qu’il les narguait en disant « C’est moi qui la eu finalement è-é, il se tourna bien rapidement vers Shizuka lorsqu’elle vint s’accrocher à lui. Il avait vraiment beaucoup de chance.

« Avec plaisir <3 »

Il se laissa donc trainer sans trop de protestation, profitant bien entendu des baisers jusqu’à la porte de la limousine. Là, il plaignait vraiment le chauffeur parce qu’il n’avait rien à dire contre ce qui allait se passer, même si la tête que l’employé fit en voyant la porte s’ouvrir. Hiroto prit délicatement la bouteille pour pousser Shizuka dans la voiture. Oui, monsieur était un petit peu pressé. Il comptait quand même se retenir jusqu’à trouver l’intimité d’une maison, mais ça ne l’empêchait pas d’embrasser la demoiselle. Il n’aimait pas se faire dominer alors. Se rapprochant d’elle en fermant la porte sans la moindre attention. Il l’embrassa de nouveau, avec autant de passion sinon plus que la première fois devant les gars du bar.

Normalement, quand une fille abuse de l’alcool, l’idée de base ne serait-elle pas de tout simplement l’arrêter, la contrôler et l’empêcher de se ridiculiser complètement? Possible. Mais lorsque la demoiselle en question est seule dans un bar miteux avec une armée d’hommes, il y a beaucoup à parier qu’ils se lanceront simplement dans une compétition pour savoir lequel d’entre eux pourra la ramener chez lui ce soir là. Mais bon, s’ils étaient une minimum conscient de quel genre de fille elle était, il y avait peu de chance pour que son chauffeur, aussi fort protesterait-elle, laisse entrer un pauvre ou même un inconnu dans la voiture. De ce côté-là, elle était en sécurité. Mais… considérant que son nouveau passe temps consistait à se coller contre Hiroto, il y a fort à craindre pour sa vertu. Au moins, il l’avait sauvé des crétins de service, peut-être pas de son manque de jugement, mais des pauvres, c’était déjà un pas pour l’humanité. Et comment on remercie sont héro? Quand on est aussi naïve et idiote que Shizuka ivre morte, on retire son chandail hors de prix et on le balance sur le sol en s’accrochant à son sauveur pour un baiser des moins chastes.

Pourquoi à chaque fois qu’elle a, à la base, des idées stupides, il y a un homme pour lui en conseiller des plus débiles encore? Elle n’était pas assez occupée à s’accrocher à son amie d’un air insistant tout en l’embrassant comme si personne ne regardait? Non? Il fallait en plus qu’on lui donne l’idée de se prendre une chambre? Ivre comme elle était, elle aurait sans doute sauté en bas d’un pont si on lui avait demandé. Là allait son manque de jugement. Elle paya leurs nombreuses consommations et attrapa une nouvelle bouteille avant d’aller se pendre à nouveau autour du cou d’Hiroto pour l’attirer vers la limousine. Une fois à l’extérieur, l’air glacé lui mordit la peau comme une brûlure, normal, elle avait abandonné son chandail. Que son compagnon l’ait ramassé ou pas de faisait pas grand différence considérant qu’elle ne reportait jamais ses morceaux. Arrivant devant son chauffeur, il sembla la dévisager un très long moment avant de lancer :

« Madame ? »

Comme c’était à prévoir de la part d’une ivrogne, elle se mit à rire en s’accrochant un peu plus à Hiroto, signe qu’elle ne comptait pas du tout le laisser partir. Et puis, le vieillard en charge de conduire sa voiture ne semblait pas vouloir discuter. C’était au moins ça, même s’il était sans doute traumatisé à vie par cette vision, il ne se priva pas de leur ouvrir la porte de l’arrière et elle y entra, gentiment poussée par Hiroto. Finalement, la porte se referma et ils se retrouvèrent dans la quasi-obscurité de la voiture. Avant qu’elle n’ait pu respirer, elle senti des lèvres sur les siennes et ne pu que répondre au baiser passionné de son confident avec au moins autant de fougue. Elle avait chaud, terriblement chaud et sa tête tournait sans doute du à l’alcool mais elle n’aurait pas pu renier le fait que chaque parcelle de sa peau semblait vouloir se coller contre l’étudiant.

Répondant à son baiser avec autant d’intensité, elle s’était approchée, sans vraiment ce soucier de la voiture qui démarrait. Sans aucune gêne même – elle était quand même assez dévêtue, elle s’était approchée de son ami avant de lui grimper littéralement dessus, ses mains étrangement habiles malgré l’alcool s’appliquaient à défaire les boutons de sa chemise comme si elle n’avait qu’une envie, poser ses mains sur sa peau. Allez savoir pourquoi, normalement, elle aurait été couleur écrevisse et incapable de faire le moindre geste mais ce soir, ça lui semblait tellement simple. Bon, quand elle sera plus sobre, elle pourra sans doute penser au pourquoi, se mettre à cheval sur Hiro et l’embrasser comme la pire des catins avait quelque chose de naturel. Finalement, après avoir réussi non sans mal à défaire les boutons du haut, ses mans glacés se posèrent sur le torse du garçon alors qu’elle reculait un peu sa tête, rompant le baiser pour respirer. Et oui, c’est un besoin vital. Relevant vers lui un regard embué par l’alcool, comme un dernier rempart de conscience, elle lança d’une voix hésitante :

« Hiro…........... »

Conscience? Non, elle était juste glacée et elle se colla un peu plus contre lui, ses mains toujours à plat sur son torse alors que ses lèvres exploraient la mâchoire du jeune homme. Finalement, tant pis pour Johnny, ce soir il était à elle toute seule et aussi étrange que cela puisse paraître, l’idée qu’il ait envie de se déclarer à quelqu’un d’autre faisait monter en elle une petite parcelle de jalousie. S’arrêtant un instant de le couvrir de baiser pour prendre une gorgée d’alcool, elle en renversa une bonne partie sur son complice de crime, ce qui la fit rire avec beaucoup d’amusement alors qu’elle réduisant l’écart entre leur deux corps. Sa peau pâle, glacée, collée contre celle du jeune homme, elle lui souriait de toutes ses dents. Comme quoi, avec beaucoup d’alcool, elle en venait à oublier que c’était son confident. Parce que si vous lui demandez, il n’y a vraiment qu’avec Daichi qu’elle aurait pu faire des choses du genre sans trop rougir… Un nouveau sourire complice et elle était suspendue à ses lèvres à nouveau.

Lorsqu’enfin, elle eut fini d’explorer du bout des doigts la peau de son torse, et de balancer sa chemise sur le sol de la limousine, avec son chandail, comme les vêtements qu’ils étaient, sans importance, la porte de la limousine s’ouvrit, annonçant qu’ils étaient arrivés à destination, soit, devant l’imposante demeure des Maeda. Il n’y aurait personne à cette heure, il n’y avait jamais personne. Tout sourire, elle se faufila hors de la voiture, ne laissant même pas le temps à sa victime de récupérer quoi que ce soit dans le véhicule. Elle marchait toujours aussi croche et tout ce qu’elle trainait, c’était la bouteille d’une main et Hiro de l’autre. Finalement, elle entra dans la demeure vide sans grande subtilité. Idiote et maladroite par l’alcool, elle renversa même des bouquins sur la petite table dans l’entrée. Monter les marches, voilà une idée qui lui semblait vraiment improbable, gagner sa chambre… Ahah. Comme si vraiment, elle avait eut l’idée du siècle, elle sourit à Hiro avec amusement.

« *O* On fais la course dis? Le premier qui arrive en haut sans vêtements à gagné ! »

Parce que tu lui donne le voir ? Pas du tout, elle n’était déjà très occupée à tenter d’enlever son Jeans tout en se dirigeant vers l’escalier. Les paris sont ouverts, à dix contre un, elle tombe avant t’atteindre l’étage. M’enfin, seule la suite nous le dire non?

Peut-être que la logique voudrait qu’il ait empêché Shizuka de trop boire, mais ça aurait été bien moins drôle comme ça. Au départ, elle était supposée le chaperonner lui et non l’inverse alors è-é De toute façon, il valait mieux qu’elle soit collée à lui plutôt qu’à un pauvre. Parce que même si Hiroto n’avait rien contre les gens moins fortunés, on ne pouvait pas en dire autant de Shizuka. C’était une bonne action voyons. Enfin, on ne pouvait pas vraiment affirmer que rester près d’un Hiro saoul était une meilleure situation, mais au moins il était riche et mignon alors elle n’était pas tant à plaindre. Sauf qu’en même temps le chauffeur de la demoiselle devrait peut-être l’empêcher d’embarquer, sinon on doute que sa vertu va survivre. Probablement que c’était parce qu’elle était saoule que sa confidente était aussi… naïve et encourageante. La preuve, balancer son chandail après une suggestion complètement stupide était une belle méthode pour lui donner encore plus d’encouragements possibles. Bon le baiser particulièrement langoureux n’aidait pas la situation. Que dirait Daichi s’il avait décidé de les suivre ? Probablement qu’Hiroto aurait eu le droit à un bon coup de poing, mais puisque son meilleur ami n’était pas là il était plutôt libre dans ses actions.

Pour couronner le tout, il fallait qu’un pauvre idiot leur suggère de prendre une chambre. Shizuka n’était pas dans son état normal puisqu’elle paya leur consommation et l’entraina dans la voiture. Il n’allait pas se plaindre, après tout c’était ce qu’il voulait. Il était quand même content de voir qu’elle acceptait aisément. Son chauffeur, lui, ne semblait pas vraiment du même avis. Hiroto se tourna vers le vieux bonhomme avec un sourire qui en disait long sur ce qu’il pensait. Le chauffeur ouvrit la porte et ils entrèrent rapidement. Puisque la porte se referma derrière eux, ils se retrouvèrent dans une obscurité quasi-totale, ce qui ne sembla pas du tout déranger le jeune homme qui s’empara rapidement des lèvres de sa confidente. Elle répondait avec autant de fougue que lui, ce qui ne faisait qu’augmenter son ardeur. Il en voulait plus.

Heureusement que Shizuka semblait du même avis. Elle grimpa sur lui après s’être approché et même si il préférait généralement être l’initiateur, il n’allait certainement pas se plaindre alors qu’elle était gentiment en train de le dévêtir. Il la laissa donc faire, non sans en profiter pour toucher toutes les parcelles de peau découverte de la demoiselle. Tout cela lui paraissait tellement naturel. Sa conscience ayant été reléguée à un second plan dès qu’il avait commencé à abuser de l’alcool, il était peut-être normal que ce soit aussi évident pour lui d’embrasser sa confidente alors qu’il venait de se faire larguer. Surement pas en fait, mais il se sentait si bien en ce moment. Ce n’était peut-être pas Riina qui lui avait fait oublier sa situation, mais Shizuka était très bien partie pour réussir. Johnny était sorti de son esprit depuis encore plus longtemps que sa confidente. C’est tout juste si Hiro se rappelait de son identité. Bah quoi, il n’aurait quand même pas gardé en tête le fait que ses parents désapprouvaient ce genre d’attitude. Ils n’auraient pas vraiment appréciés de le voir en train de caresser une fille après avoir abuser de l’alcool. Ils ne voulaient pas que ce genre d’incident arrive, un peu plus et ils le rendaient abstinent avant le mariage. Donc c’était complètement normal qu’il tienne à oublier au moins cette partie de lui-même.

Ne pouvant réprimer un grognement lorsque les mains glacées de Shizuka touchèrent sa peau, il profita quand même de l’air qu’il pouvait prendre. Eh oui, besoin vital que de respirer. En entendant son nom, du moins son diminutif, Hiro releva le regard et caressa la joue de sa confidente. Il ne savait pas trop pourquoi il le faisait. Peut-être que sa conscience lui dictait de le faire ? Peut-être, peut-être pas… Disons que c’était plutôt une marque d’affection ou quelque chose du genre. Alors qu’il profitait d’un court moment pour respirer, il fut rapidement surpris par une nouvelle vague de froid sur son torse. Au lieu de réagir en grommelant comme il aurait fait normalement, il éclata tout simplement de rire en entourant Shizuka de ses bras alors qu’elle se rapprochait encore plus. L’embrassant encore avec la même passion, il continua de caresser le corps de sa confidente.

Sentant sa chemise se faire enlever, il ne montra pas du tout de résistance et en profita plutôt pour intensifier le baiser, avant de se faire interrompre par la porte qui s’ouvrait. Encore une fois il ne s’opposa pas vraiment à Shizuka qui le traina hors de la voiture sans même lui laisser le temps de reprendre sa chemise. Ne pensant pas du tout à ce qui allait arriver le lendemain lorsqu’il se réveillerait sans chemise et probablement sans aucun autre vêtement, il sourit joyeusement et jeta un coup d’œil à la demeure, parce que bon, il ne voulait pas tomber nez à nez avec le père de Shizuka. Hiro voulait encore continuer et disons que la présence du paternel de sa victime n’aiderait surement leurs ardeurs. Finalement la maison semblait étonnamment vide, même s’il n’allait pas s’en plaindre.

« C’est quoi mon prix si je gagne *O* ? »

Retrouvant son magnifique sourire pervers, il remarqua quand même que la demoiselle était déjà en train de se dévêtir et il n’était quand même pas question qu’il perde. Tout comme elle, il commença à retirer ses pantalons tout en se dirigeant vers l’escalier. Il s’arrêta devant la première marche pour les retirer complètement. La seule partie de lui-même qui était consciente voulait gagner et il serait plus en état de le faire sans ses pantalons pour le gêner dans sa montée. Il commença d’ailleurs à monter les marches, manquant de tomber à plusieurs reprises. Il ne jeta que quelques coups d’œil en direction de sa victime parce que bon, à la guerre comme à la guerre èwé !

Quelques fusibles devaient manquer dans sa pauvre cervelle pour qu’elle soit si encline à grimper comme ça sur un de ses meilleurs amis avec les intentions les moins chastes du monde... Ou alors sa cervelle avait un faible pour Hiro? n__n oui c’est bien Shizu… blâme des organes innocents pour tes effusions d’hormones… Elle savait bien que c’était Hiro, qu’il était son confident et que par respect pour Daichi, elle devrait arrêter immédiatement tout mouvement et le jeter hors de la voiture. Quelque part oui, une petite voix dans sa tête, rien de plus qu’une idée, elle le savait… Sauf que l’alcool reléguait cette préoccupation au second rang et tout ce qui important présentement, c’était de s’amuser, c’est sans doute pour cela qu’elle ne tentait pas de s’arrêter.

N’avait-elle donc aucune conscience? Non… Voilà pourquoi elle ne faisait aucun effort pour le repousser. Pourquoi elle continuait, encore et encore, comme une Junky, de goûter à ses lèvres et de taquiner sa peau du bout des doigts. Normalement, Shizuka serait tout simplement figée d’effroi à l’idée de se lancer dans ce type de relation, rappelons que côté expérience, c’était plus ou moins le néant total… Mais là, avec les sens engourdis, elle ne pouvait que se coller un peu plus contre son ami et frissonner en sentant des doigts parcourir sa peau immaculée. Finalement, dans un moment de simili conscience, elle regretta de ne pas avoir accepté de mater des films tordus avec son demi-frère, ça lui aurait peut-être appris la vie… Ou du moins le boulot d’une secrétaire exemplaire? Ahaha. L’espace d’un instant, elle s’arrêtant, cherchant son air en murmurant son nom.

Pourquoi y avait-il cette main sur sa joue, pourquoi au milieu de cette passion, un geste aussi tendre ? D’aussi loin qu’elle puisse se souvenir, personne n’avait été aussi doux avec elle et c’était sans doute pour le mieux. Elle se sentait défaillir et son pauvre petit cœur battait au moins vingt fois plus vite. Elle l’observait, les yeux remplis d’incompréhension alors qu’il caressait sa joue. Inconsciemment, elle laissa reposer son minois contre la main de son confident et continuant de couvrir son torse du même genre de torture. À la guerre comme à la guerre, elle lui ferait payer au double chacune de ses caresses ! Parole de scout !! è.é Renard furtif est une grande guerrière !! Pourquoi est-ce qu’elle était si bien présentement hein? Elle était soule, elle était avec quelqu’un qui aurait du être la dernière personne sur son tableau de chasse…

Et pourtant, ça lui semblait tout simplement naturel de partager ça avec lui. Peut-être parce qu’elle partageait tout le reste? Qui sait. Un sourire s’afficha un instant sur son minois alors qu’elle croisait son regard et elle s’appliqua à le débarrasser de tous tissus inutiles, ses joues prenant une jolie teinte rosées. Enfin, elles étaient déjà couleur écrevisse à cause de l’abus d’alcool… Son sourire s’élargis alors que l’étudiant refermait ses bras autour d’elle. Notre journaliste ne put que se blottir un peu plus contre lui en laisser échapper elle-même un petit rire. Super appliquée à lui retirer sa chemise, elle lui murmura, en riant en même temps – on se rappelle qu’elle est ivre :

« Finalement, je veux bien la nuit de noce avant le mariage *O* J’ai le plus beau fiancé au monde. »

Si tu veux qu’il se fasse arracher la tête par Daichi, dit ça à voix haute devant lui!! Mais… Hiro et Dai en pleine lutte virile dans du jello, ça pourrait avoir un petit quelque chose d’attirant non? Shizuka? Nani? Tu devrais peut-être te concentrer sur les mains qui te parcourent au lieu d’imaginer des deux meilleurs amis en lutte digne du plus mauvais film pour adulte… Mais…é.è Non pas de mais! En même temps, c’était Dai’ qui avait regardé l’escorte, Dai’ qui ne remarquait pas qu’elle était dingue de lui… Oui on sait, Shizuka est très douée pour blâmer les autres pour ses fautes. Elle lui rendait son baiser en jetant sa chemise au fond de la voiture. Maintenant, ils étaient à égalité, elle ne serait pas la seule à être rudement enrhumée le lendemain à cause d’une escapade sans chandail dans la ville froide.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et celle-ci arriva lorsque son chauffeur ouvrir la porte, proposant même de ramener Hiro chez lui, au grand mécontentement de notre petite peste qui fronça les sourcils et expliqua très directement qu’elle envisageait de raccompagner Hiro jusqu’à sa chambre à elle et idéalement, sans vêtements. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’elle n’a jamais expérimenté qu’elle n’a jamais compris comme ça marche hein… Mais bon, elle devrait peut-être avoir un peu honte… sauf que non, pas du tout, elle se contenta d’entrainer Hiro vers chez elle. Puis, comme si elle n’avait pas encore fait de bêtise ce soir, elle entreprit de proposer une course et de retirer ses fringues… Charmant.

« *O* Je sais pas, mais de toute façon, tu vas perdre !!»

Oui, elle est toujours aussi assurée si vous vous demandez. Sauf qu’elle n’était pas une exhibitionniste professionnelle, du coup, elle tentait de monter les marches en retirant son Jeans, un échec monumental si on sait qu’elle se retrouva à tomber en plein visage à la moitié de son ascension. Vexée, elle se tortillant pour s’extirper de ses vêtements, se retrouvant finalement dans sa magnifique petite lingerie à tenter de monter un escalier alors que le sol tournait devant elle. Oui bon, elle aurait de magnifiques traces bleutées sur les genoux au réveil après cette chute, et sans doute ailleurs si elle continuait à se cogner partout en riant. Et elle riait fort, heureusement que c’était désert. Comme si elle n’avait pas assez démoli son égo encore, elle fini par arriver en haut, super fière… et après Hiro mais ça, c’est pas grave. Point sur les hanches, elle protesta :

« HAN !! T’as triché tu t’es téléporté !! J’ai tout vu Luck Skywalker ! è.é Tu vas payer !! J’vais utiliser la force contre toi !! Moi, maître Jedi !! »

Oui on y croit… Et comment on se venge quand on a du mal à tenir sur ses pieds ? Bah facile, on retire ses sous-vêtements et on lui lance au visage avec un cri de guerre digne de Chewbacca. Heureusement pour le monde entier, le cri du guerrier est sa seule ressemblance avec ce gros monstre… Super fière de lui avoir lancé son soutif au visage, et encore plus de prendre la fuite à toute vitesse vers sa chambre, au bout du couloir, Shizuka ne se souciait pas vraiment d’être complètement exposée. Ce n’est pas comme si elle pouvait avoir honte d’un truc quelconque sur son corps hein… Et puis, de toute façon, cette vision devait avoir choqué le tricheur assez pour qu’elle ait de l’avance. Oubliant totalement qu’elle courait pour une raison, elle entra dans sa chambre richement décorée et se jeta sur son lit avec amusement. è.é Victoire !!! Elle aurait le matelas à elle toute seule et Hiro sur le plancher… Ouai sauf que… faudrait peut-être qu’elle arrête de le fixer avec admiration et zéro QI via le cadre de porte… Ouai bah on aimerait bien vous y voir, devant un super sex symbole par habiller hein! Juste cette vision…. Son petit cœur battait à nouveau super vite et elle avait une envie incontrôlable de l’embrasser….

« é.è Hirooooooo »

Bonne idée, blâmons les pauvres organes sans défense è-é Non sérieusement, il ne pouvait pas avoir toute sa tête, sinon il ne serait pas en train de faire ça. Shizuka était sa confidente et en plus l’ex-femme de Daichi. Par respect pour son meilleur ami, il devrait arrêter, mais bon on ne peut pas vraiment dire que sa conscience pouvait dire un traitre mot en ce moment. Enfin, si elle pouvait, mais il ne l’aurait pas écouté de toute façon. Mais mis à part la conscience, il n’y avait pas grand-chose qui aurait pu possiblement stopper Hiroto. Il n’était certes pas le plus à l’aise dans ce genre de situation, mais ce n’était pas sa première fois. Certes, l’alcool aidait, ou nuisait tout dépendant du point de vue, mais il n’aurait probablement pas été capable d’aller aussi loin si ça n’avait pas été Shizuka. Oui, bon c’était sa confidente et tout, mais d’un côté purement physique… Est-ce qu’il y avait vraiment un gars qui refuserait de faire quelque chose avec elle ? Surement pas, donc ce n’était peut-être pas uniquement l’alcool. Bon, c’était nettement plus simple de blâmer son cerveau et l’alcool pour ce qui était en train de se passer. Parce que bon, sérieusement, est-ce que quelqu’un de normal se questionnerait pendant qu’il embrassait l’ex-femme de son meilleur ami ? Non, surement pas, donc en tant que personne presque normale il chassa ses pensées et se concentra sur le présent.

Présent qui voulait dire le fait qu’en plein milieu de toute la belle passion, Hiroto avait du aller vers un geste tendre. Il n’avait aucune raison de le faire et pourtant ça avait été la seule chose qui avait traversé son esprit. On pourrait encore mettre la faute sur le cerveau qui faillait à la tache, mais non les yeux remplis d’incompréhension de Shizuka le ramenèrent à la réalité. Qu’il fasse ce geste dans un moment normal, c'est-à-dire pas à moitié habillé dans une limousine et tout ce qui venait avec, aurait peut-être pu passer comme correct. Mais en ce moment ? Nah, c’était plutôt étrange et puisque lui-même ne savait pas trop comment l’expliquer, il préféra détourner légèrement le regard, juste question de ne pas subir les yeux. De toute façon, son attention fut bien vite ramenée sur les mains de Shizuka qui continuaient leurs caresses. Bien que son corps en voulait plus, Hiro décida qu’il était plutôt temps de continuer à explorer le corps de la demoiselle. Valait mieux pour tout le monde qu’il s’applique à ce genre d’action plutôt qu’il recommence à se questionner, mais en même temps une partie de lui-même n’arrivait pas à ne pas le faire. Il voulait comprendre pourquoi il était si bien, il venait de se faire humilier, il était ivre et il était avec Shizuka, une fille avec qui il n’aurait jamais vraiment pensé à avoir ce genre de relation. Jugeant qu’il valait mieux oublier ces détails, Hiro l’attira à lui et sourit légèrement en voyant qu’elle était si appliquée à lui enlever sa chemise.

« Avec plaisir *O* »

Bon maintenant, c’était fichu. Maintenant que la chemise était enlevée, ils étaient à égalité et ils comptaient bien rompre cet équilibre bien plus rapidement. La partie de son esprit qui était encore réveillée et consciente de ce qui se passait lui rappela que Daichi voudrait surement l’étriper à cause de ce qui se passait. Surtout que maintenant, il n’y avait que bien peu de chance qu’ils arrêtent. Il n’y en avait pas vraiment eu plus auparavant, mais au moins il avait eu une petite pensée pour son meilleur ami, alors que maintenant c’était plutôt un truc du genre; tant pis pour Dai, je suis sur qu’il va me le pardonner un jour. Non pas qu’il comptait vraiment le dire, mais il fallait bien s’attendre à ce que son ami l’apprenne d’une façon ou d’une autre.

Évidemment le chauffeur dut venir briser leur beau moment. Ouais, bon on se doute que le vieux est jaloux de tant d’amour, mais qu’il vive avec. Hiro, tout comme Shizuka, ne semblait pas vouloir arrêter ça maintenant alors il n’était pas question de rentrer chez lui maintenant. Par contre, il aurait eu au moins la subtilité de ne pas dire aussi directement que leur but était la chambre à coucher. Sauf que bon c’était le chauffeur de la demoiselle alors laissons-le être traumatisé par elle un peu. Enchanté par l’idée de la course, Hiroto demanda ce que serait sa récompense, parce que bon il ne pouvait que gagner voyons. Sa confidente lui affirma qu’elle allait gagner de toute façon ce que le jeune homme accueillit avec un grognement désapprobateur. Nah, il voulait la récompense, peu importe ce que c’était, alors il courut en direction de l’escalier sans même lui laisser des chances. Tant pis pour la politesse, il ne la laisserait pas gagner parce qu’elle était une fille.

« Même pas vrai é_è »

Au lieu d’affirmer que tu ne t’es pas téléporter, tu ne pourrais pas plus te diriger vers la chambre de la demoiselle pour gagner cette fichue course. Nah, il était plutôt occupé par deux choses, la punition que Shizuka lui réservait, enlever son boxer sans tomber puisqu’il tournait sur lui-même pour trouver la chambre en question. Entendant un cri de guerre soudain, il se tourna juste à temps pour recevoir les sous-vêtements en pleine figure. Ce n’était pas vraiment le genre de punition auquel il s’était attendu parce que bon, il n’était pas tant à plaindre que ça. Terminant de retirer son boxer, il se précipita à sa poursuite. Il s’arrêta brusquement dans le cadre de porte en réalisant que… il avait perdu é__è Hautement déçu par cette défaite, même s’il comptait quand même remporter la guerre, Hiroto entendit la douce voix de Shizuka qui lui rappelait que malgré tout, il aurait surement le droit à une récompense. Se rapprochant d’elle en reprenant son sourire pervers, il grimpa sur le lit en prenant tout son temps question de la faire languir un peu plus. Et en se soutenant avec ses coudes il l’embrassa passionnément. Il fallait bien qu’il lui donne une récompense !

« Alors… tu veux quoi comme prix ? »

Cette question si gentiment susurrée dans l’oreille de la demoiselle. Il aurait voulu gagné, mais étant un bon perdant, pas vraiment mais avec de la chance le prix serait agréable pour tout le monde, il se devait de se plier aux demandes de Shizuka.

Stupide, elle était totalement idiote et inconsciente depuis le moment où elle était grimpée sur Hiro, mais l’attirer à moitié nu dans sa demeure, alors ça, ça augmentait ses conneries en une seule soirée. Ne devait-elle pas être la chaperonne? La file sage qui vous donne des conseils avisés et à qui vous faites confiance? Oui et bien, nous n’avons plus les bonnes amies d’autrefois, ou alors, est-ce que remonter le moral d’un homme en peine d’amour implique obligatoirement une soulerie et peu de vêtements ? Si tel est le cas, il risque d’y avoir une augmentation de la population d’hommes tristes… Remarquez qu’au point où elle en était… C’était quand même plus rentable de jouer l’escorte plutôt que d’en payer une… Trêve de considérations, notre nipponne proposa une course des plus idiotes et s’élança non sans mal vers l’escalier. Heureusement pour elle, son cerveau n’était pas en état de se préoccuper de détails futiles comme « comment est-ce qu’elle ferait pour le ficher dehors si ses vêtements étaient éparpillés partout dans la résidence Maeda?» Chaque problème en son temps et présentement, elle était totalement absorbée par son nouveau jeu, par cette idée idiote de course…Elle c’était donc élancée dans les escaliers pour devancer Hiro avec peine et, constatant sa défaite partielle, elle l’avait accusé de s’être téléporté. Bah oui, c’est quand même la solution la plus logique !!

« Si !!! Si je t’ai vu è.é !!! On avait dit que ne t’utilisais pas la force !! »

Vraiment là, l’accuser d’être un Jedi et en plus, un Jedi tricheur parce que tu es trop absente mentalement pour marcher droit, c’est bas, très bas. Et puis en plus, soyons logique, tu ne pourrais pas l’avoir vu s’il s’était téléporté non Shizuka? Ouai et alors, elle y croyait et c’était tout ce qui était important. La guerre n’était pas finie après tout et, une fois qu’elle lui ralenti à coup de projectiles en lingerie hors de prix, notre demoiselle se faufila vers sa propre chambre avec l’agilité …. Enfin non, avec aucune agilité du tout. Victorieuse, elle se laissa tomber sur son lit, avec une envie étrange de dormir. Si vous demandez, oui, elle avait oublié son confident qui se baladait sans doute carrément à poil dans son domicile. Comme quoi, elle n’a pas une mémoire à long terme et on pourrait la confondre avec un poisson rouge…

Se redressant un peu sur son lit aux couvertures de satin, elle haussa un sourcil en observant un corps d’abord non identifié s’encadrer dans sa porte de chambre. Comme n’importe quelle fille dotée d’yeux pour voir, elle laissa son regard vagabonder sur la silhouette d’Hiro avec un sourire en coin. Elle avait oublié pourquoi il était là mais c’était charmant à regarder… Quelque part dans les brumes de son esprit, elle eut une petite pensée pour Johnny, suivit d’une vague de jalousie. Non, Hiro était à elle toute seule et ça, elle aurait du le remarquer depuis longtemps. N’avait-elle pas eu ce petit sentiment agréable la première fois qu’elle avait entendu sa voix? Autant tout était confus dans sa tête, rien n’avait jamais été plus clair qu’en ce moment, quant à ses motivations de jalousie. Elle se contenta de lui sourire, c’était sans doute la première fois qu’elle voyait dans son intégral un corps masculin … alors tant qu’il restait loin, elle pouvait survivre et l’admirer comme une œuvre d’art non? ….Non. Pourquoi il approchait hein? Ça avait quelque chose d’intimidant et elle ne pouvait pas décrocher ses yeux de lui.

Comme si elle n’était pas déjà sur le bord de la crise cardiaque, il fallait qu’il s’approche et elle était certaine d’une chose, ses joues avaient prises la teinte la plus rouge du monde. Pourquoi hein? Bah parce qu’il y avait un homme nu devant elle et, même si elle trouvait ça vraiment tordant, allant même jusqu’à en sourire – on s’entend que sobre, elle aurait prit la fuite – ça avait quelque chose de troublant. Surtout qu’il l’énervait, à être là, elle avait beau chercher un défaut, elle ne semblait pas en trouver et ce, peut importe le nombre de temps qu’elle passait à le dévorer du regard. Comme s’il voulait l’achever, il osa lui adresser un sourire en coin qui fit accélérer le rythme de son petit cœur en prenant place sur son lit, juste à côté d’elle. Shizuka lui rendit son sourire et, sans autre raison que l’envie et peut-être la curiosité, elle laissa ses doigts vagabonder sur son visage à lui, sur sa mâchoire, sur ses lèvres alors qu’elle accrochait son regard sombre au sien avec un sourire très doux. Un peu comme on contemple un prix, en se demandant si c’est vraiment mérité…

Elle lui rendit son baiser jusqu’à ce qu’il pose une question. Ce qu’elle voulait ? Elle lui lança un sourire si typiquement Shizuka, un rictus amusé et à la fois arrogant, ce petit sourire qui dit « tu ne sais pas ce que tu proposes, c’est un pacte avec le diable…» Ses doigts s’aventuraient déjà sur la nuque du garçon alors qu’elle nouait ses bras autour du cou d’Hiro. Elle se pencha à son oreille, l’effleurant de ses lèvres en prenant un ton beaucoup trop doux et beaucoup trop lourd de sous-entendus en lui laissant deviner un « Toi ».

L’instant d’après, elle l’attirait contre elle et posait ses lèvres sur les siennes. Quoi? Elle aurait du avoir peur ? Oui mais bon, à part sentir chaque parcelle de sa peau s’enflammer au contact de celle de l’étudiant, elle n’était pas vraiment craintive. Peut-être que son inconscient savait que c’était Hiro, qu’à lui, elle ne cachait rien du tout, elle en aurait bien été incapable. Du coup, peut-être était-ce du au fait qu’elle avait une confiance absolue en lui, mais elle n’avait qu’une envie, qu’un besoin à ce moment-là et c’était de le sentir encore plus proche d’elle, de le serrer si près qu’elle n’aurait plus à endurer les frissons qui la prenaient et qu’elle attribuait au froid… Ouai bon, alors pourquoi ils s’intensifiaient alors qu’elle se serrait contre lui? Mystère.

Ouais, on repassera pour la chaperonne sage qui donne des bons conseils. Par contre, il n’était pas question de se plaindre, il comptait plutôt en profiter. Ils étaient déjà bien partis pour le regretter plus tard alors autant en profiter pendant le moment. L’idée de la course lui plaisant énormément, Hiroto s’élança vers l’escalier sans même réfléchir un peu. Ayant un équilibre potable, en considérant son état, il réussit plutôt bien à grimper les marches sans tomber. Retenant un rire complètement débile de mégalomane content d’avoir réussi à avoir une petite victoire dans cette course. Par contre, il se fit accuser de tricher et tenta de se justifier, même si dans le fond il n’avait rien à se reprocher è-é Il était un beau et bon Jedi qui n’allait pas dans le côté obscur. Tant pis pour les cookies et pour tous les points positifs, il était comptait rester pur et chaste. Bon on va essayer de le croire parce qu’on ne peut pas vraiment dire que monsieur est pur et chaste en étant à moitié habillé chez quelqu’un avec qui il ne devait pas être ou du moins pas de cette façon. Chassant bien vite cette pensée puisqu’elle lui semblait si superflue et si invraisemblable en ce moment qu’il serait idiot de s’y attarder davantage…

« Je suis un bon Jedi è-é Et je n’ai pas triché ! »

Non, ça ne servait à rien d’argumenter à ce sujet puisqu’il ne faisait qu’encourager la demoiselle dans cette théorie. Sauf que bon, étant déjà assez idiot en temps normal, imaginez lorsqu’il est ivre, il était presque normal qu’Hiro tienne à prouver qu’il était un bon Jedi et que le bon côté de la force ne lui permettait pas de tricher. Jetant les projectiles vers le sol, il se lança à la poursuite de la demoiselle. Il savait bien qu’il avait perdu, mais avec de la chance elle serait tombée avant d’arriver dans la chambre et il gagnerait. Il n’y avait que très peu de chances, mais elle lui donnerait peut-être son prix quand même. De toute façon, ne serait-ce que pour continuer là où ils avaient arrêtés Hiro était prêt à la suivre et accepter sa défaite.

Arrivant finalement dans le cadre de la porte, il regarda la chambre pendant un moment avant de poser son regard sur ce qui l’intéressait le plus; Shizuka. Parce que bon, si vous lui demandez ce serait hautement étonnant qu’il réponde que l’architecture de la pièce était sa plus grande priorité. Enfin, il pourrait très bien l’affirmer haut et fort, mais il suffisait de voir le regard qu’il posait sur sa confidente pour comprendre que c’était totalement faux. Bien sur, il la désirait, de préférence là et maintenant, mais ce n’était pas que ça. Quelque chose au fond de lui aimait savoir que pour l’instant elle n’était qu’à lui. Il n’y avait pas Daichi dans le décor. L’ex-mari, le type idéal pour n’importe quelle fille sensée. Hiroto savait bien qu’il y avait quelque chose entre ses deux amis, mais une partie de lui-même ne l’acceptait pas complètement. C’était difficile d’oublier ce qu’elle avait dit. Ivre ou pas Shizuka avait affirmé que le type qu’elle aimait était avec l’escorte qu’elle avait payée. Même s’il n’avait pas assimilé le tout immédiatement, il s’en rendait compte maintenant. C’était clairement une raison de plus pour arrêter… Et puis tant pis pour Dai et tous les autres possibles prétendants de la demoiselle, ainsi que pour sa conscience en fait, le jeune homme comptait bien la garder pour lui, ne serait-ce que pour ce moment uniquement.

Se rapprochant doucement de Shizuka, il embarqua sur le lit. Il avait probablement oublié qu’il était nu, même si en même temps ce n’était pas comme s’il avait vraiment quelque chose à cacher. Il diminua la distance entre eux puisque tout son corps semblait vouloir se rapprocher de celui de sa confidente. Passant doucement sa main dans les cheveux de la demoiselle, il sourit en sentant des doigts sur son visage. Une partie de lui-même s’entêtait à se demander pourquoi il n’avait pas réalisé avant que tout était si simple avec Shizuka, bon l’alcool devait grandement aider, mais c’était un détail qu’il choisit d’oublier. Une fois la question posée, il attendit patiemment la réponse, après tout il devait savoir ce qu’elle voulait exactement pour lui faire plaisir. En voyant le sourire qu’elle avait sur le visage, le sourire qui lui était propre, Hiro sut automatiquement qu’elle avait choisi son prix et de toute façon, il pourrait surement le deviner. Un sourire victorieux apparut sur le visage du jeune homme lorsqu’il entendit le « Toi » trop sous-entendu pour être manqué.

Alors qu’elle l’attirait vers lui en l’embrassant, les mains du jeune homme recommencèrent à explorer le corps de la demoiselle. Ses lèvres quittèrent celle de Shizuka et il commença à l’embrasser tout en descendant le long de la mâchoire vers le cou. Elle lui avait dit qu’elle le voulait et bien elle n’avait qu’à lui démontrer. Après tout n’était-il pas son prix ? Elle devait bien venir le chercher è-é Bien qu’il tentait d’attendre patiemment, il ne pouvait pas renier que sa peau devenait brulante au contact de celle de Shizuka et qu’il cherchait à tout prix à être près d’elle physiquement. Du moins c’était comme ça qu’il se sentait en ce moment, à coup sur ce ne serait pas la même chose le lendemain, mais bon l’important c’était tout de suite et maintenant. Il s’occuperait des détails après. Chassant pour la énième fois sa conscience qui semblait vouloir revenir de plus en plus, Hiroto sourit légèrement et alla rechercher ses lèvres avec autant de passion que dans la limousine.

La jalousie est un bien vilain défaut, d’ailleurs, notre journaliste aurait du écouter un peu plus sa logique et s’éloigner d’Hiro depuis ce jour là, dans l’enceinte de Sakurai. Ce jour-là, elle l’avait forcé à inviter Johnny et c’était sans aucun doute à ce moment précis qu’elle avait pour la première fois expérimenté le désagréable pincement au cœur qu’est la jalousie. Mais bon, elle n’avait rien fait, elle n’avait même pas tenté de creuser un peu plus ce sentiment, mettant le tout sur le compte du fait que sa vie sentimentale à elle n’allait nulle part et qu’elle devait réagir ainsi parce qu’Hiro lui, avait de la chance. Cette envie de ne pas le partager, de le garder pour elle toute seule, elle l’avait refoulé parce que c’était la chose la plus logique à faire. Ne pas faire tout un plat d’un évènement isolé… Mais quand votre cœur tente de vous communiquer quelque chose, même si ce n’était qu’une minime attirance pour son confident – attirance qu’elle refusait d’admettre – le mieux, c’était de l’écouter. Comme ça au moins, elle aurait eu sa mise en garde…

Sauf que forcément, ce soir-là, elle n’avait pas non plus voulu le partager avec Riina, elle avait dépensé une petite fortune pour qu’une fille le divertisse et avait fini par choisir de partir avec son confident plutôt que de rester avec Daichi. Normalement, une personne sensée aurait soulevé un problème par ce simple choix mais… Pas elle. Elle était pourtant sobre quand elle avait délibérément décidé d’abandonner le type dont elle était dingue au profit de son confident. Elle était sobre aussi quand elle avait proposé de le faire boire…Ne pouvait-elle pas prévoir comment ça allait se terminer ? Si probablement, mais elle était très naïve sur certains sujets et les relations horizontales étaient l’un d’eux. Et puis de toute façon, la partie la plus honteuse d’elle-même devrait admettre que, quitte à perdre sa première fois de façon désastreuse, autant que ça soit avec quelqu’un d’aussi physiquement attirant qu’Hiro. M’enfin, maintenant, elle était ivre et elle ne pouvait pas penser à tout cela, elle ne pouvait même plus proposer des choses brillantes, la course en fut un parfait exemple.

Présentement, tout ce qu’elle voulait, tout ce qu’elle pouvait formuler comme pensée, c’était ce désir pratiquement insoutenable de le savoir plus près, de l’avoir pour elle seule et ce, aussi longtemps qu’elle le désirait. Et oui, notre petite demoiselle était du genre égoïste, mais ainsi va la vie. Elle n’aimait partager ni ses amis, ni ses intérêt et elle ne pouvait que profiter de ce moment où c’était dans sa chambre à elle, que la silhouette agréable que son confident se tenait. Finalement, c’était pour elle et personne d’autre qu’il avait accepté d’abandonner ses fringues un peu partout dans la maison. Pour elle et non pas pour Johnny. Cette réalisation, dans les brumes de son esprit la fit sourire alors qu’il s’approchait et prenait place juste à côté d’elle sur son lit, pour lui demander ce qu’elle voulait comme récompense. La partie jeune vierge choquée de notre journaliste refit surface alors qu’elle rougissait de plus belle en se mordant la lèvre inférieure, timide. Il faut la comprendre, elle n’avait jamais vu un corps masculin si peu vêtu et si près. C’est sans doute pour cela qu’instinctivement, curieusement presque, elle tendit les mains pour suivre les muscles de son torse du bout des doigts avec une fascination beaucoup prononcée. Blâmons l’alcool! C’est toujours tellement facile de l’accuser non?

Elle lui avait lancé un très doux sourire en glissant ses doigts sur son visage, l’observant comme si elle le découvrait pour la première fois. Et c’était sans doute le cas car elle constatait, pour la toute première fois, qu’Hiroto était vraiment canon. Oui bon, pour sa défense, elle était occupée à mater Daichi alors ça réduisait ses capacités de constatation…Son sourire s’élargis à nouveau alors qu’elle lui murmura qu’elle ne voulait rien d’autre que lui. Non mais comment demander mieux hein? Normalement, elle aurait du être angoissée, être au moins un minimum préoccupée de n’avoir aucune idée de comment agir sauf que ça, elle était juste trop ivre pour s’en soucier. Ses bras se nouaient autour du cou du nippon alors qu’elle échangea un long baiser avec lui, comme pour le faire taire. Ou du moins pour avoir une excuse pour ne pas craquer totalement pour son sourire en coin. Et oui monde, les sourires pervers ont l’effet d’un aphrodisiaque sur notre pauvre petite bridée. Se serrant un peu plus près de son confident, comme si elle voulait se fondre totalement contre lui, elle le laissa continuer son exploration, totalement perplexe et perdue dans ce genre de situation. Personne ne lui avait jamais expliqué è.é !!! Et puis normalement, si elle en était à ce stade dans une relation, elle aurait sans doute demandé conseil à Hiroto. Difficile maintenant qu’il était occupé à la couvrir de baisers et elle, à soupirer en serrant légèrement ses cheveux en réprimant ses frissons.

« é.è Hiro …….. »

Ouai bon, parce qu’on ne s’attend pas à ce qu’une première fois soit romantique et mémorable quand la demoiselle est bourrée hein. Elle s’accrochait un peu plus à lui, confortablement allongée sur son lit alors qu’elle l’attirait un peu plus contre elle. Il faisait froid bon !! Ça ou alors c’était le fait d’être pratiquement collée contre lui qui lui donnait des frissons aussi intenses ? Qui sait. Bref toujours est il qu’elle caressait du bout des doigts la joue de son confident avec une mine vraiment perplexe. Elle voulait bien prendre les choses en main sauf que… sa tête tournait et qu’elle n’avait pas la moindre idée de comment devait se comporter une fille. Notons quand même qu’elle vient d’une famille conservatrice et qu’elle est le parfait petit calque de la jeune fille japonaise toute timide…

« é.è Hiro j’ai aucune idée de comment on fait ça. T’avais dis que tu me montrerais !!! »

Ouai bravo, pour gâcher l’ambiance, tu te mérites un prix. Remarquez… une fille allongée, carrément nu, avec un air trop mignon d’écolière qui demande une explication. On peut forcément deviner la suite…Y a-t-il vraiment quelqu’un d’assez fort mentalement pour résister à ça? Ouai bah elle, elle était carrément faible maintenant qu’elle exprimait ouvertement son manque de savoir en la matière. Vilain Hiro, nous lui ferons payer plus tard la faiblesse qu’il nous impose. Pour l’instant, elle se contentait de l’observer et traçant son torse du bout des doigts.

Pour la défense d’Hiroto, on va souligner le fait qu’il traine pratiquement qu’avec des mecs et donc la jalousie ce n’était pas son fort. C’était uniquement depuis que Shizuka était entrée dans sa vie, depuis qu’il savait exactement qui elle était, qu’il avait ressentit ce sentiment. Il aurait pu la blâmer elle, puisque tant qu’il ne trainait qu’avec Daichi et Takeshi, il n’avait pas à ressentir ce genre de chose. Sauf qu’en même temps, il préférerait renier ce qu’il avait sentit lorsqu’il avait appris que Daichi et Shizuka étaient divorcés. En fait non, ce n’était pas exactement cela qui l’avait fait réagir, c’était plutôt de voir les yeux que son meilleur ami avait pour elle, suivit de la déclaration de la demoiselle. Bon d’accord, il n’avait pas trop compris lorsqu’elle lu avait avoué qu’elle craquait pour Dai, mais après mure réflexion c’était quasiment évident. Quelle fille sensée lui résisterait ? C’était quelque chose qu’Hiroto savait depuis longtemps, mais ça le frappait encore plus maintenant que ça le touchait plus directement. Est-ce qu’il avait le droit d’exiger quelque chose ? Surement pas et il le savait très bien. Pourtant, il ne pouvait pas renier le fait que Shizuka, malgré son idée tordue et complètement idiote de le faire boire, lui avait vraiment fait plaisir en le suivant. Il aurait du lui dire que non ce n’était pas une bonne idée, qu’elle aurait du rester avec Daichi et sa cousine, mais évidemment ce n’était pas ça qu’il avait fait.

D’ailleurs n’aurait-il pas pu prédire ce qui arriverait ? Hiroto se connaissait, savait exactement ce qui arrivait lorsqu’il buvait trop. Par contre, on pouvait s’attendre à ce qu’une fois ivre, il serait encore pire que sobre. Il ne semblait avoir aucun jugement sans avoir rien bu alors on pouvait s’attendre à quelque chose de grandiose. Pas nécessairement très innocent, il avait fait confiance à Shizuka pour le chaperonner. C’était presque intelligent de se dire ça puisqu’en théorie elle n’était pas en âge de boire, donc elle n’était pas supposée consommer quoi que ce soit. Sauf que bon sa confidente s’était laissé aller et lui de même donc ça ne pouvait mener qu’à une chose. La question minable de « chez toi ou chez moi ? » n’avait même pas eu à être posée puisque de toute façon la demoiselle l’avait entrainée dans la limousine avec le chauffeur qui les mènerait à coup sur chez elle. En même temps, à la différence de celle de Shizuka, la demeure d’Hiroto était souvent peuplée que ce soit de serviteurs ou de ses parents qui se décidaient finalement à faire une apparition surprise, donc il serait complètement idiot pour eux d’aller chez lui.

En oubliant la stupidité de la course, ça devenait encore pire, non seulement il se retrouvait complètement nu en plein milieu de la chambre à coucher de sa confidente, mais en plus n’importe quel idiot aurait pu savoir ce qui allait arriver. La petite partie de conscience d’Hiro lui rappelait qu’il était encore temps d’arrêter et que ce serait mieux qu’il le fasse le plus rapidement possible. Il savait qu’il allait le regretter. Ivre, il allait encore blâmer l’alcool, mais une fois sobre il allait surement s’en vouloir. Peut-être, mais étant saoul pour le moment, tout ce qui l’intéressait c’était sa confidente. Sachant très bien la préférence d’Hiro pour les plus jeunes, c’était évident qu’il ne pourrait pas résister à une Shizuka qui rougit. Sauf qu’évidemment elle devait lui donner le coup de grâce en admettant qu’elle n’avait aucune idée de comment on faisait ça. C’était un coup bas ça èwé Comment pouvait-il résister à ça ? Oui, il était faible, encore plus quand il était ivre. Parce que oui, si vous lui demandez, il mettrait la faute sur l’alcool. Parce que bien évidemment ça ne serait tellement pas son genre de trouver sa confidente mignonne encore moins quand elle a une bouille comme ça. …On va dire qu’on y croit puisque de toute façon, il n’avait pas en tête de résister à la tentation. Ce serait bien trop difficile de toute façon… Sauf qu’évidemment, la petite partie intelligente de son cerveau devait refaire surface lui rappelant de la responsabilité qu’il avait et blablabla.

« T’es sure ? »

C’est sur qu’en lui demandant ça après qu’elle ait dit qu’il lui avait promis de lui montrer tout en faisant un mélange de ta tête la plus sexy et un sourire pervers de première elle va pouvoir dire non en. En fait lui demander si elle était sure c’était uniquement pour rassurer la conscience puisque de toute façon elle était ivre alors… Et puis elle avait juste à ne pas être aussi mignonne bon é_è Sachant très bien qu’il ne serait probablement pas capable de résister très longtemps, même si Shizuka lui disait non, Hiro espérait vraiment qu’elle serait « d’accord »

Étant tout de même relativement persuasif, il recommença à explorer le corps de la demoiselle. Toujours en gardant un petit sourire en coin, il recommença à s’attarder à son coup avec ses lèvres alors que ses mains la prenait par la taille pour la rapprocher davantage. Son corps l’exigeait de toute façon. Puis, en se positionnant par-dessus elle, il se tint en équilibre sur une main pour passer l’autre dans les cheveux de la demoiselle. Souriant légèrement, il l’embrassa à nouveau. Ça devenait vraiment de plus en plus difficile de résister surtout que ses bras devenaient vraiment mous.

|| Daichi accepte toute responsabilité pour les conneries qui sortent de ce post, vu qu’il était là à me distraire. Blâmez-le. ||

Shizuka ou comment gâcher un moment supposément inoubliable avec des considérations futiles. Oui parce que bon, la majorité des femmes sur cette terre auront compris que lorsque vous avez un type digne du prince charmant – en plus bourré – totalement nu dans votre lit, vous n’allez pas gâcher la passion en lui demandant comment un homme et une femme sont supposés agir dans une telle position. Parce que bon, pour la majorité des êtres humains, le dénouement est évident. Mais pour notre journaliste, les rapports intimes restaient un sujet sur lequel elle n’était pas très portée à s’aventurer, d’abord parce que sentimentalement, elle avait plusieurs lacunes, ensuite, parce que l’occasion ne c’était jamais vraiment présentée. De toute façon, elle faisait partie de celles qui croient encore qu’on donne sa première fois à l’homme qu’on va épouser, qu’on l’aime ou non. Et dans son cas, il y avait fort à parier qu’elle épouserait un vieux riche de toute façon. Bah… du bon côté c’est que son futur fiancé n’aurait jamais à angoisser à savoir si ses performances horizontales influaient dans la balance. Elle le répétait assez souvent non : le plus grand charme d’un homme, c’est son portefeuille. Oui okay, mais quand tu te retrouves avec un mec beau ET riche, tu fais quoi ? …

Autant dire qu’avant d’avoir la bague au doigt, elle ne comptait pas détourner cette règle, sauf ce soir, parce qu’elle était ivre, et parce que chaque parcelle de sa peau semblait s’enflammer pour demander un peu plus de contact avec celle de son confident. On ne peut pas refouler le Hentai trop longtemps et Shizuka, malgré sa grande désillusion face à la vie, était une jeune femme en bonne santé qui savait totalement remarquer le charme d’un garçon. Autant faiblir, se laisser aller rendu à ce point là, elle était allongée, sous lui, avec tout au plus assez de volonté pour respirer entre deux baisers. Oui, là était sa seule limite : vivre et donc, avoir de l’air. Sinon, il pouvait bien faire ce qu’il voulait, vu la façon dont elle se serrait contre lui malgré ses joues rougies, elle n’allait pas trop protester. Et puis, les semi-gémissements qui franchissaient ses lèvres lui donnaient l’absolution de toute façon. Pour l’instant, demain, ça serait autre chose… Quant à sa demande de « cours d’anatomie », on s’y fera. Et puis, ça aurait pu être pire, elle aurait pu lui demander un truc du genre « tu trouves que je suis grosse? » histoire de bien paumer l’ambiance.

S’en tenant finalement au rôle de la fille timide qui ne sait tout simplement pas comment agir. Car c’était le cas, si elle avait eu toute sa tête, elle aurait depuis longtemps été beaucoup plus rouge, elle ne se serait même pas permis d’explorer le corps de son confident comme ça. Même si ce n’était pas l’envie qui manquait hein, elle cédait au Hentai et continuait de l’explorer. Un sourire aux lèvres alors qu’elle se hissait un peu plus vers lui pour échanger un baiser. Au final, elle déclarait forfait et cédait la victoire à ses sens qui ne pouvaient rien faire d’autre que de s’abandonner au moment. Elle daigna quand même l’observer avec son air si innocent, si perplexe alors qu’il lui demandait si elle était certaine. Elle ne savait plus grand-chose de toute façon, son esprit était embrouillé et son corps demandait plus de caresses, elle sourit à sa question en l’observant avec amusement.

« Hai ! »

Tout, n’importe quoi plutôt que d’endurer plus longtemps ce supplice qui la faisait frissonner. Cette sensation étrange dans le bas de son ventre et ce besoin quasi-vital de se nicher dans ses bras. Elle lui donnait carrément le champ libre en répondant à ses caresses par des soupires, comme pour en redemander. Était-ce réellement une façon de lui montrer qu’elle était d’accord, que de se coller un peu plus contre lui, ou un moyen de l’énerver un peu plus. Avec Shizuka, il fallait s’attendre à tout. D’ailleurs, elle décida de l’embêter en goutant sa peau, attaquant son cou avec un sourire en coin. Bon il n’en reste pas moins que ses gestes étaient timides, mal assurés, mais ça fait son charme innocent non? On y croit. Elle s’arrêta pour l’observer, au dessus d’elle avec un air amusé puis, sans prévenir, elle tira sur son bras, le forçant à limite lui tomber dessus. Bon il avait encore l’autre côté pour amortir sa chute. Parce qu’elle était ivre, parce que rien n’est plus mignon que son rire, elle se moqua doucement de lui en chassant de son visage quelques mèches noires en lui murmurant, d’un ton amusé et plein de défi :

« è.é À moins que tu n’en sois pas capable »

Oui, va y, c’est le meilleur moyen de préserver ta vertu que de provoquer un mec avec un égo du tonnerre en sous-entendant qu’il serait incapable de faire ce que n’importe quel animal peut faire. Et puis en même temps, à moins d’être un vieillard dépendant à la petite pilule bleu, il fallait être homosexuel pour ne pas réagir à une Shizuka flambant nue qui vous taquine des lèvres et explore la totalité de votre corps des doigts…Ouai bon, à part faire du tourisme sur le corps d’Hiro, elle ne pouvait presser son bassin contre le sien et l’inciter à prouver qu’il était un homme. Comment ça elle est cruelle? Oui un peu… mais elle n’a pas toute sa tête. Sinon elle n’aurait surement pas laissé la porte de sa chambre ouverte et elle aurait au moins eu la décence de jeter hors du lit l’ours en peluche que Dai’ lui avait offert pour ses neuf ans… Ouai bon en attendant, Hiro devrait se contenter de faire l’amour avec sa confidente sous le regard désapprobateur de Cookie, l’ours noir donné par Daichi.

Si le plus grand charme d’un homme était son porte-monnaie, alors Shizuka était servie avec Hiroto. On ne pouvait pas lui enlever le fait qu’en plus d’être canon il était très, très riche. Venant tout de même d’une famille conservatrice, faut croire que ça va avec la richesse, il aurait surement du se dire que la première fois était réservée à l’épouse, mais non les hommes n’étaient pas obligés de faire ce genre de sacrifice. Puis, ses parents ne semblaient pas être décidés à le marier à qui que ce soit et de toute façon Hiro n’était pas vraiment le genre d’époux idéal, du moins si la fille ne lui plait pas. Et là c’était quand même leur « lune de miel » si on tient en compte la magnifique déclaration d’amour et la demande en mariage en plein milieu d’un bar miteux. Ça comptait quand même bon è-é Sauf qu’en même temps, lorsqu’il n’est pas bourré, faire l’amour à sa confidente n’était pas vraiment son but dans la vie. N’importe qui de normal se serait rendu compte qu’il allait le regretter, c’était plus qu’évident, mais ce n’était pas son cas. C’était plus difficile de penser vu la situation.

Sauf qu’en étant un homme normalement constitué, il ne pouvait pas vraiment résister à Shizuka alors qu’elle était ivre, nue et complètement à sa merci. Le peu de conscience qu’il avait soutenait qu’il était capable et que c’était pour son plus grand bien qu’il devait résister. Mais ce fut finalement la mine adorable et surtout les semi-gémissements qui virent à bout de la conscience. Blâmer l’alcool serait encore une fois la meilleure idée, mais ce n’était pas uniquement ça alors il préféra ne pas mettre le blâme sur qui que ce soit. Il était un homme faible qui ne sait pas résister à une fille comme Shizuka. Voila c’était aussi simple que ça. Il ne comptait pas le nier de toute façon. Sa confidente ne semblait pas contre, bien au contraire puisqu’elle se collait encore plus sur lui. Hiroto se mordit la lèvre avant de l’embrasser. Dans un dernier moment de prise de conscience, il lui demanda quand même si elle était sure. Parce que bon, qu’elle soit bourrée ou pas c’était toujours mieux d’au moins lui demander avant de passer à l’action. Elle semblait amusée par sa question, mais y répondit tout de même.

En plus de l’encourager dans ses caresses, sa confidente sembla être décidée à le provoquer puisqu’elle se collait encore plus à lui. Ayant maintenant le champ libre puisqu’elle lui avait dit qu’elle était sure, Hiro intensifia ses caresses, toujours avec une seule main puisque l’autre servait à le tenir en équilibre. Shizuka commença alors à gouter la peau de son coup et il ne put retenir un grognement. Elle ne semblait pas très assurée, mais pour lui ça lui donnait un charme. Alors qu’il s’attardait au bas de la poitrine en descendant tranquillement vers le ventre, il sentit quelqu’un tirer sur son bras. Perdant l’équilibre précaire qu’il maintenait, il manqua de tomber sur sa confidente, mais se rattrapa à la dernière minute. Pas que ça l’aurait vraiment dérangé de tomber sur elle, mais il n’était pas si léger que ça alors. Fronçant les sourcils en entendant ce qu’elle lui disait. Pas capable ?

« Moi ? Pas capable ? »

Faussement vexé, il esquissa un sourire digne de quelqu’un de bourré avant de se rapprocher légèrement de Shizuka. Était-il en train de prendre tout son temps afin de la faire languir ? Eh oui, il ne comptait pas la laisser gagner si facilement après qu’elle ait insinué qu’il n’était pas capable è-é ! Sauf que bon, en sentant le bassin de la demoiselle se rapprocher de lui, il sut qu’il n’était plus capable de se retenir. C’en était trop. Heureusement pour tout le monde, Hiro n’avait aucune idée que l’ours sur le lit était un cadeau de Daichi, disons que ça l’aurait mis terriblement mal à l’aise. Lui rappeler son meilleur ami à un tel moment serait une très mauvaise idée et heureusement personne ne pensa à le faire, même pas sa conscience qui s’était quand même amusée à le faire pendant la totalité de l’escapade en limousine. Très bien, ça aurait probablement du être Dai’ à sa place, mais c’était pour lui qu’elle avait proposé cette course complètement idiote non ? Elle aurait très bien pu rester avec son meilleur ami à la place de le suivre.

Hésitant une dernière fois, il plaqua finalement la demoiselle sur le lit. Un dernier sourire de pervers avant de commencer, il commença lentement mais surement à entrer en elle. Ça risquait très probablement d’être douloureux plus qu’autre chose puisque c’était la première fois de Shizuka, mais Hiroto essayait quand même d’être le plus doux possible, malgré le désir qu’il ressentait. Tout de même soucieux de ne pas la traumatiser lors de sa première fois, il se baissait légèrement avant de l’embrasser. Finalement entré, il poussa un soupir de désir. Ses mains recommencèrent leurs caresses en attendant que Shizuka ait le temps de s’habituer complètement à sa situation. C’était difficile de résister au désir de pousser les choses, mais disons que même s’ils étaient bourrés, il était mieux de se forcer un peu pour que ce soit agréable pour tout monde non. Après un moment passé à l’embrasser et la caresser, il commença graduellement à faire de léger va et vient.

La vérité, c’est qu’elle était tellement bourrée qu’elle ne sentait pas grand-chose, si ce n’est sa peau s’enflammer sous les doigts d’Hiro du coup, au lieu d’avoir mal, de chialer, de pleurer ou pire, elle se mit à rire avec amusement quand le grand moment arriva, emprisonnant ses lèvres… Bon on connait tous la suite, il suffit de se louer un film porno assez soft et on comprendra. Finalement, après leur « activité » assez demandant, ils finirent par s’arrêter… et éventuellement, s’endormir.

Shizuka c’était tortillée dans son lit, comme toujours, elle était du genre à beaucoup bouger, notamment parce qu’elle faisait souvent des rêves idiots ou surréalistes qui la forçaient à s’agiter. Combien de fois avait-elle rêver qu’un dinosaure cruel la poursuivait dans la salle de rédaction du journal ? Ah seigneur, un jour, elle devrait songer à faire interpréter ces rêves… Toujours est-il que là, elle était dans son lit…Réalisant pourtant rapidement que sa capacité de mouvement était limitée à cause d’une carcasse non identifiée dans ses couvertures, elle s’était figée en sentant sa peau – visiblement nue – entrer en contact avec une jambe inconnue. Attendez là, il y avait un homme dans son lit, et elle n’avait absolument aucun souvenir d’en avoir invité un? Sans ouvrir les yeux, elle se persuada rapidement qu’il s’agissait d’une autre de ses fabulations et qu’elle devait encore dormir profondément. Enfin, c’était son excuse pour se serrer un peu plus contre cette silhouette chaude, comme une gamine contre son ours en peluche. Instinctivement, sa tête s’incrusta au creux de l’épaule du garçon alors qu’elle se collait tout près pour continuer son sommeil… Quel beau rêve, parce que forcément, s’il y avait un homme dans son lit, c’était Daichi…

Si elle avait été au courant que c’était la réalité et qu’elle blottissait sa frêle personne contre son confident, elle aurait sans doute été portée à se demander pourquoi elle était si bien dans ses bras. Blâmons la faiblesse, elle se sentait aussi vulnérable que la pauvre Arielle lorsqu’elle perd l’usage de sa voix. Un sourire aux lèvres, elle profitait de cette chaleur corporelle, totalement envoutée et … tout simplement bien là. Normal non, si c’était un rêve à propos de Daichi, alors c’était évident qu’elle était si bien, si paisible, elle l’aimait depuis l’âge des couches… Pendant qu’elle somnolait, une bonne heure, elle se laissait bercer par la respiration de son complice, n’osant pas ouvrir les yeux. De toute façon, vu l’heure à laquelle ils étaient rentrés et vu leur sport horizontaux, ils avaient du se reposer jusqu’à ce que le soleil se couche… et vivre se lever en fin de journée. Encore assoupie, embuée de sommeil, elle daigna passer se coller un peu plus, carrément nichée contre lui en tentant de le réveiller :

« Dai’ »

Oui le problème, c’est qu’elle avait fait l’erreur d’ouvrir les yeux pour observer son minois endormi. Et puis, tirée du sommeil, elle réalisa non seulement certaines courbatures mais en plus, que le garçon – bien que canon – qui était à côté d’elle avait plutôt la tête de son meilleur ami. Les yeux rapidement de la taille de pièce de monnaie, elle l’observait, carrément choquée. Oui va y Shizu’ , accuses le d’être venu se planquer nu dans ton lit un coup partie, c’est certain que c’est l’hypothèse la plus plausible. Et en plus, sa tête lui faisait un mal de chien. Pendant qu’elle s’extirpait de ses bras, totalement réveillée soudainement, elle tenait de comprendre. Mais malheur, tous les souvenirs de la soirée étaient évaporés de son esprit, ne la laissant qu’avec une vague migraine et une angoisse certaine alors qu’elle soulevait la couverture comme pour bien se prouver qu’il était à poil. Non pas du tout parce qu’elle voulait admirer son corps d’Apollon !!

Parce que Shizuka, c’est la douceur même, parce qu’elle est une fille dont le côté calme et avisé est très présent – et surtout pour le manque des qualités énumérées plus haut – notre journalise avait une oreiller en main alors qu’elle le frappait comme pour une réveiller, en plein visage. Bah forcément, ça allait le réveiller… On espère, parce que c’était quand même brutal. Sans cesser de le frapper à coup d’oreiller, comme si elle voulait une explication, elle lança :

« HIRO PUTIN è.é !!! POURQUOI T’ES NU DANS MON LIT?!?! »

Parce qu’il faut toujours choisir des hypothèses plus stupides que la réalité, elle arrêta un instant de le frapper. Tragiquement mignonne, les cheveux en bataille, les joues aussi rouge que possible et totalement nue – ce n’était pas la priorité pour l’instant – elle s’arrêta en l’observant avec un air totalement perplexe. Le genre de « va y, invente n’importe quoi mais ne me dit surtout pas la vérité», elle tenta quelques théories sur la présente situation. Bon elle savait bien, quelque part, parce que certaines sensations dans son pauvre petit corps lui témoignaient, qu’elle avait été bête pour lui offrir ce qu’une fille ne peut donner qu’une fois… Mais ce n’était pas l’important pour l’instant –mieux vaut Hiro qu’un vieillard perplexe – mais là, présentement, elle ne voulait pas le savoir, après tout, elle avait oublié …

« Tes parents t’ont fichu dehors c’est ça?! Et ils t’ont piqué tes vêtements ? é.è Dis moi que c’est ça…»

C’est parce que tu t’es cogné la tête où c’est le résultat d’abus d’alcool ? Elle rougissait furieusement en se souvenant qu’elle l’avait appelé Daichi…Détournant les yeux, elle soupira brusquement, de retour à la réalité, à sa personnalité rationnelle et cruellement orgueilleuse. Elle n’allait pas pleurer, pas devant lui, et puis, elle était aussi coupable. Si elle était furieuse, c’était contre elle-même et après l’épisode Johnny, elle ne voulait surtout pas l’accuser un peu plus… Elle soupira sans oser le regarder. Parce que sa demande était égoïste, parce qu’elle le savait…

« Je… on a ……..on a pas………………….è.é Si tu dis un seul mot à Daichi je t’assassine ! »